Je reviens d’un périple plutôt particulier, celui qui impliquait le fait d’assister au Back to the Beginning, le concert final de Black Sabbath et d’Ozzy. Avec tous les invités sur le programme, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer. Par contre, décision judicieuse d’aller me chercher à manger pendant la prestation de Guns N’ Roses. Je ne les voyais pas mais je les entendais, et ce n’était pas très solide comme prestation vocale. Axl sonnait comme un Chipmunk sur l’hélium. En ce qui concerne le reste de la carte, c’était hallucinant. Aucun répit! Et le lendemain? Je me devais de me réveiller très tôt car je devais reprendre le train pour retourner à Londres pour aller voir Slayer au Finnsbury Park!

C’est ce qui fait que j’ai été plutôt absent de toutes mes plates-formes d’écriture pendant une bonne dizaine de jours. Moins présent sur les réseaux sociaux, aucune écriture métallique mais j’ai eu le temps d’écouter mes nouveautés quand même. J’ai pu me mettre dans les oreilles une couple de productions récentes lors de certains déplacements en train.

Oui, un périple métallique s’accompagne de metal et un album que j’ai écouté en mode répétition lors de mon transfert vers l’aéroport demeure le premier album des Québécois de Disembodiment, le très crasseux Spiral Crypts. Et heureusement que j’avais cet album car dans le train, un bébé s’est mis à brailler de la première à la dernière seconde du trajet. Mais les rythmiques death métalliques des Sherbrookois ont permis d’étouffer le tout. Pas l’enfant, juste ses pleurs et cris…

Pourtant, en appuyant sur PLAY, j’entendais encore des pleurs. Ce n’étaient plus des pleurs d’enfant mais ceux d’une femme et j’entendais aussi, des mouches voler. J’ai sorti mon oreillette de mon oreille pour confirmer que le son venait bien de l’enregistrement et non de l’enfant, c’est alors que j’ai compris que les pleurs de la dame venaient de l’introduction pour Morbid Infestation.

C’est un death metal caverneux, ragout de patates et viande dans une sauce adipeuse, Disembodiment ne joue pas en subtilité, et c’est aussi bien de même. Si Stygian Overture est plus tranchante au niveau de la guitare, il demeure qu’au niveau de la voix, la « gutturalité » demeure exquise et sur la pièce titre, tu demeures dans ta swompe, les deux pieds bien enfoncés dans cette vase death métallique.

J’ai vraiment embarqué avec Putrification. Plus caverneuse et balourde en ouverture, j’ai bien apprécié son explosion vers son premier tiers pour se diriger, par la suite, en mode galopant quoique par la suite, la transition nous amène vers une portion moins dynamique, ce qui offre une cassure sonore qui me plait grandement quand je me clanche de death adipeux.  

Quelques moments sonores angoissants ouvrent Larval quoique c’est pour mieux nous plonger la tête dans un gros riff plein de suif qui te permet de faire de l’approbation de la caboche. Bien cadencée, cette pièce demeure une promenade oléagineuse. Même les coups sur la cymbale de type ride semblent badigeonnés dans le gras de porc. La rapidité d’Unknown Origins est ce qui m’a permis de m’agripper encore plus à l’album mais la grosse basse juteuse qui ouvre Sentient Inorganic Mess te permet de continuer cette célébration de borborygmes infestes.

Après quelques écoutes, je me rends compte que je vais avoir besoin d’Ozempic pour évacuer toute cette graisse death métallique… ou de me retaper la prestation de Guns N’ Roses lors du Back to the Beginning!     

Disponible sur Everlasting Spew Records.

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