Après une légère pause estivale, le Jukebox est de retour!

Qu’est-ce que les membres d’Ars Media Qc ont écouté ce mois-ci? Le Jukebox du mois est l’article mensuel qui permet à l’équipe de partager ses coups de cœur, que ce soit en matière de nouveautés ou d’anciennes idylles métalliques. Alors, qu’est-ce qui a joué dans les oreilles du staff ce mois-ci?


Le choix de Jade Favreau

Moonsorrow-Jumalten Aika. Pour ma part, Août a été un mois assez chamboulant. Je suis donc replongée dans Jumalten Aika, album de Moonsorrow. Comme mentionné précédemment, dans un jukebox, Moonsorrow est pour moi un band accessible qui s’introduit parfaitement, peu importe l’environnement. Cette œuvre est parfaite pour moi : en soirée, autour d’un feu de camp ou sur le bord de la mer. 

Bonne écoute!


Le choix de Geoffroy Dell’Aria

Omnium Gatherum – The Burning Cold. Les derniers mois ont signifié mon retour sur le Vieux Continent, après un superbe séjour de 8 mois dans la patrie de mes camarades d’Ars Media, c’est une nouvelle fois la voix du Grand Nord qui m’a appelée.

Après une telle aventure, le “retour à la maison” ne s’est évidemment pas fait du jour au lendemain et de ce fait, s’accordant parfaitement avec mon état d’esprit du moment, c’est la mélancolie d’Omnium Gatherum qui sont venue le plus me chercher ces dernières semaines. Une mélancolie qui, au travers de The Burning Cold, se teinte d’une intensité et d’une émotion toutes particulières, doublées d’une puissance et d’un sens aigu de la mélodie.

Avec ce huitième album, daté de 2018, c’est dans un véritable voyage au coeur de l’essence du combo finlandais que nous plongeons, au fil de pistes toutes plus accrocheuses et prenantes les unes que les autres.


Le choix de Yanick Klimbo Tremblay

Exhorder Slaughter in the Vatican. Je me suis racheté l’édition en vinyle de ce classique du thrash metal. J’avais la version en cassette dans le temps mais la réédition de Music on Vinyl en 180Gr se devait d’être entre mes mains. Pour certains, vous trouverez étrange que l’envie de renouer avec ce classique soit survenu après avoir vu et entendu la mouture moderne de Pantera ouvrir pour Metallica, le 11 août dernier. C’est que pour plusieurs, le changement sonore chez Pantera serait directement lié à Slaughter in the Vatican, chose pratiquement indéniable compte tenu des similitudes sonores entre ce que l’on entend sur Slaughter in the Vatican (1990) et ce que Pantera proposait sur Vulgar Display of Power en ’92. Album excessivement fiable, on y retrouve un thrash metal incisif et agressif et qui demeure, indémodable.


Le choix de Simon Rioux

Kalmah – Kalmah. Mon coup de cœur Métal du moment est une sortie des derniers mois, le plus récent Kalmah ; album éponyme qui est leur neuvième en carrière. Les fans ne seront pas déroutés, c’est du Kalmah classique, un Death mélodique très efficace et qui ne déçoit pas! Bien que ce soit souvent la même recette qui est utilisée chez le groupe, les mélodies arrivent toujours autant à nous accrocher, dès la première écoute.


Le choix de Nathaniel Boulay

Fear Factory – Obsolete. C’est avec Fear Factory sous toutes ses coutures que j’ai passé l’été, sauf le pré-Demanufacture parce que c’est un son que j’aime moins… j’attends vos roches!  Et oui, même Transgression et Archetype! Mais c’est en célébrant les 25 ans de Obsolete que j’ai le plus décroché du train-train quotidien! Dès les premières notes de Shock et de Edgecrusher, on retrouve nos souvenirs de jadis en jeans “phat” coupés! Ça fait toujours du bien et ça défoule bien comme il faut! Cars reste un incontournable pour un inconditionnel des reprises comme moi! Le fait que Gary Newnan joue cette version en spectacle en dit long sur l’efficacité de cet arrangement. Il paraît qu’ils avaient demandé à Sarah McLachlan d’interpréter la pièce Resurrection mais qu’elle a refusé. Dommage, j’aurais bien aimé entendre ça!


Le choix de Kevin Bylinski

Abstract Void – Forever. Un album qui m’a suivi à chaque jour depuis les dernières semaines. Un mélange de Black, de Post-Rock et de Synthwave, Forever a de quoi plaire à tout le monde qui apprécie les albums éclectiques. Pour les fans de séries télé, je me trouvais quelques fois à m’imaginer des scènes de Stranger Things avec certaines mélodies (surtout la première piste). Un album (et un groupe) qui est maintenant dans mes favoris!


Le choix de Sarah Luce-Lévesque

Electric Wizard – Dopethrone. Le mois d’Août est un mois spécial puisque c’est le mois du “restart”. C’est aussi non seulement le mois de mon anniversaire, mais également la fin des vacances, le retour au boulot et à l’école. C’est lent et c’est pas mal pluvieux. J’hésitais avec du bon vieux Death qui m’encourageait à me lever le derrière pour aller travailler au travers de quelques podcasts, mais le Stoner Doom l’a emporté. Je me prépare justement à me rendre à un show de Saccage, Dopethrone et Marécages… j’ai passé pas mal de temps à être dans la swompe ce mois-ci et j’ai donc décidé d’y aller avec l’exemple parfait de mes états d’âme du mois d’août : Electric Wizard et son album Dopethrone.


Le choix de PY Bédard

Ermitage – L’Éclaireur des Noires Terres. Personnellement, la fin du mois d’Août signifie un retour à la normale. Ceux qui auront entendu ma dernière chronique dans Ars Macabra auront pu se figurer qu’une vie de »Théyâtre» mur à mur suivi d’un retour à la routine n’est pas une épreuve nécessairement plaisante. Afin d’occuper mon quotidien, je me suis donc remis à faire des choses que je ne faisais plus, dont écouter du beat, lire, prendre soins de moi… Je me suis également replongé dans la recherche de nouvelle musique, car je suis toujours Submergé par la Nouveauté! Ermitage est une formation québécoise qui a attiré mon attention non seulement par son imagerie, mais également parce que j’ai découvert que notre patrie avait maintenant un »collectif» se nommant le Inner Voids Unit. Cette entité composée de 3 groupes (Ermitage, Hyvr et Mystical Negativity) est venu titiller ma fibre de curiosité, mais encore une fois, je me perds dans mes idées.

Ermitage est un groupe que je qualifierais de Noise, d’Ambiant, de légèrement Synth, mais que très peu. J’ai franchement trouvé que l’ensemble de l’oeuvre était à la fois énigmatique et enveloppant, ce que j’adore quand je commence une »aventure» du genre. avec L’Éclaireur des Noires Terres, l’auditeur se fait transporter dans un univers morne, vide, inquiétant, mais également appaisant. La sortie se veut peut-être moins »cosmique» que les précédentes, mais c’est une balance que j’adore.


Le choix de Stanislav Stefanovski

Death – The Sound of Perseverance. Ce mois-ci, j’ai décidé de refaire jouer ce classique dans mes oreilles. Il s’agit d’un album assez abouti de l’un des plus grands noms de l’histoire du Métal, voir du Rock tout court. Le pionnier du Death métal, qui n’a pas besoin de présentation, a toujours voulu faire des œuvres plus “Prog” et avec cet album, cette influence ressort particulièrement. La complexité des compositions et la maturité musicale de cette oeuvre d’art font de cet album un incontournable dans la carrière du groupe, même s’il n’est pas nécessairement le plus apprécié.


Le choix de Louis-Olivier BG

Nagelfar – Hünengrab im Herbst. Il y a de ces groupes qui n’ont pas eu le succès qu’ils auraient mérité en regard de leur talent. Nagelfar (Allemagne), à ne pas confondre avec Naglfar de Suède, fait partie de cette catégorie. Effectivement, la défunte troupe germanique de Black métal n’a jamais réussi, malgré trois albums superbes avant de s’éteindre en 2002, à soulever les passions autant qu’elle aurait dû. J’ai donc toujours été surpris d’à quel point l’œuvre du quatuor est ignorée de ce côté de l’atlantique. Qu’à celà ne tienne, j’ai eu une soudaine rage, en ce volatile mois d’Avril, pour les mélodies haineuses de cette bande de barbares à la brutalité raffinée. Leur premier opus complet, publié en 1997, retient ici mon attention avec sa production habile, méchante mais audible et son unique mélange de mélodies épiques et de violence déchaînée. Je vous encourage à découvrir cette sortie et les autres offrandes de Nagelfar, ainsi que les nouvelles aventures sonores de ses anciens membres dans Endstille, The Ruins of Beverast et Simple Existenz.


Le choix de Méi-Ra St-Laurent

Al Azred – Symphony for a Psychosis. Il y a environ 15 ans, mon chum (que je ne connaissais pas encore) a acheté un disque à 2$ chez X20 à Montréal; la couverture l’avait attiré. On y voit un visage fantomatique, les yeux comme deux trous noirs, avec une main ensanglantée sur la bouche, ainsi que le nom du groupe, accompagné par un pentagramme. – Fastforward d’environ 13 ans – Mon chum me fait écouter l’album en question d’Al Azred, un groupe dont je n’avais jamais entendu parler. Metal Archives m’apprend qu’il s’agit d’un trio français de Death métal technique formé en 2001, dont l’unique album jamais enregistré est en fait la démo d’à peine 20 minutes qui est en notre possession: Symphony for a Psychosis lancé en 2006. Après seulement quelques écoutes (il revenait souvent sur notre playlist lors de nos déplacements en voiture), j’ai vite commencé à apprécier la complexité de la structure des chansons; la pulsation saccadée et les riffs inventifs nous entraînent dans un univers distordu où on perd pied avec la réalité pour un (trop) court moment. Le maigre 60% attribué par une seule personne sur la page Metal Archives du groupe, est à mon sens, fort injustifié étant donné ce joyau de Death métal, d’ailleurs fort bien produit pour une démo. Malheureusement, peu d’informations sont disponibles sur ce groupe et on ne peut écouter leur album que via la plateforme dont le lien se trouve ci-dessous. J’avoue même me demander comment cet album a bien pu se retrouver dans une boutique de Montréal… Bref, amateurs de death technique avides de découvertes, allez y jeter une oreille, vous ne serez pas déçus!

https://www.jamendo.com/artist/1412/al-azred