Qu’est-ce que les membres d’Ars Media Qc ont écouté ce mois-ci? Le Jukebox du mois est l’article mensuel qui permet à l’équipe de partager ses coups de cœur, que ce soit en matière de nouveautés ou d’anciennes idylles métalliques. Alors, qu’est-ce qui a joué dans les oreilles du staff ce mois-ci?


Le choix de Jade Favreau

Paydretz – Chroniques de l’Insurrection. Ce mois-ci, je ne pouvais définitivement pas passer à côté d’un album que j’écoute depuis octobre 2021. Il est vrai que ma playlist change énormément au fil des semaines, mais s’il y a bien un album qui y est depuis sa sortie, c’est les Chroniques de l’Insurrection du band français Paydretz.

Cette œuvre, sortie chez Antiq Label, m’a agréablement surprise lorsque je l’ai écoutée pour la première fois. Ne m’étant pas encore complètement plongée dans le Black métal français, cette œuvre a littéralement agrémenté mon intérêt pour cette magnifique scène que je ne connaissais pas assez.

Ici, on fait face à un album de presque 1 h 10 minutes, ce qui peut paraître assez long. Cependant, le 1 h 08 minutes en vaut définitivement la peine. L’album nous transporte dans une guerre assez méconnue (Guerre de Vendée et Chouanneries) avec ses instruments traditionnels, un mélange de voix claires, de growl et même de narrations/chuchotements dans certains morceaux. Pour des informations plus précises sur ce magnifique opus, je vous invite à aller lire cette critique sur notre site Internet.

Pour ma part, la touche qui m’a le plus accrochée est définitivement l’utilisation d’instruments traditionnels, tels que la cornemuse, la flûte et la vielle à roue. Je trouve que l’utilisation de ces instruments vient donner un certain charme et une touche bien personnelle à l’album. De plus, j’ai beaucoup apprécié le mélange d’émotions véhiculées : la mélancolie, le chaos et je dirais même une certaine sensibilité par moments. Tout en racontant l’histoire de cette guerre, l’album vient rendre hommage autant aux nombreux combattants qu’aux morts, aux femmes et aux enfants.

Et pourtant, il faut vivre, vivre et se souvenir.
Se souvenir de notre épopée.
Se souvenir de l’idéal pour lequel nous nous sommes battus.
Se souvenir enfin de ceux, bien trop nombreux, qui ne reviendront plus…


Le choix de Geoffroy Dell’Aria

Skyforger – Latviešu Strēlnieki / Latvian Riflemen. Pour ma part, bien que relativement chargé en perspective, j’attendais avec impatience et excitation l’arrivée d’avril, puisqu’après presque 2 ans et demi loin des planches métalliques, j’allais enfin retrouver la scène en jouant entre autres aux côtés du groupe letton Skyforger. Et c’est tout naturellement, en travaillant la setlist du concert, que j’ai décidé de me tourner ce mois-ci vers l’une de mes pièces favorites de leur discographie.

Nous voici de retour au cœur de la Grande Guerre, avec cette nouvelle tranche d’histoire en provenance directe de Lettonie. Sortie en 2000, Latviešu Strēlnieki (Latvian Riflemen) constitue la troisième offrande du combo balte et nous transporte plus d’un siècle en arrière, au beau milieu des combats de la Première Guerre mondiale, non pas sur le front de l’Ouest (en France), mais dans les tranchées du front de l’Est, plus méconnu dans nos régions. C’est ainsi que, tout au long de 9 pistes qui constituent l’opus, nous faisons la connaissance des tirailleurs lettons, répartis à l’époque au sein de régiments intégrés à l’armée impériale russe. Ces militaires, recrutés à travers tout le pays, se battirent avec courage et ténacité, mais essuyèrent également de lourdes pertes, restant aujourd’hui encore un motif de grande fierté nationale et de patriotisme en Lettonie.

Le fond étant explicité, parlons maintenant musique : c’est bien simple, il s’agit, à mon sens, sûrement de leur œuvre la plus brutale. Ici, presque plus aucune trace de musique et d’instrumentation traditionnelles, laissées de côté au profit d’un Black/Pagan d’une rare furie (comme l’explosif 1916. Gada marts ou le furieux Sešas ārprāta dienas), sans toutefois se départir non plus d’un certain sens de la mélodie. La mélancolie et le désespoir ne sont bien sûr pas en reste, au travers de pièces comme Nāves sala (L’île de la mort) ou Tīreļa purvā (nous contant les terribles combats endurés sur les bords du fleuve Lielupe, au plus froid de l’hiver 1916-1917).

La batterie tonne (le son de ces avalanches de toms, bon Dieu!), la basse gronde, les guitares déchirent le silence : tout ici donne l’impression d’un implacable rouleau compresseur sonore, tel un véritable déluge d’artillerie, parfaitement en adéquation avec la lourdeur et la gravité des faits relatés.

Mais cette guerre voit aussi émerger de grands hommes et s’accomplir des faits héroïques ; c’est ainsi que quelques rais de lumière percent les ténèbres par le biais de lignes mélodiques plus « claires », comme c’est le cas avec les leads de guitares de Pulkvedis Briedis ou la présence d’une flûte au début de Kauja pie Plakaniem, kauja pie Veisiem. En somme, avec cet album sans concessions et d’une intensité sans précédent dans son œuvre, Skyforger se fait le chantre de toute la cruauté et la tragédie du premier conflit mondial vécu par les Lettons, sans être pour autant dénué d’un grand sens du panache et de l’épique. Bref, le constat est là : il s’agit d’un grand cru, à mettre entre toutes les oreilles amatrices d’histoire et de métal puissant et authentique!


Le choix de Matrak Tveskaeg

Wormwitch – Wolf Hex. Le nouvel album de la formation canadienne Wormwitch m’est totalement passé sous le nez en 2021 et j’ai remédié à la situation ce mois-ci! Ayant bien apprécié Heaven That Dwells Within en 2019, j’avais certaines attentes à ma première écoute de Wolf Hex, d’autant plus que pour une fois, on a une pochette d’album digne de ce nom. Enfin un band qui a compris le sens de l’esthétisme! Je trouve qu’il s’agit sans conteste de leur album le plus complet jusqu’à maintenant. Le groupe ne renie pas le son de ses débuts, mais s’est permis de pousser la machine un cran plus loin et c’est bien fait, bien composé et bien rendu. 

Les titres Canadian Denim Mountain Attack, Hammer of the Underworld ou Teeth of the Dawn vous feront assurément brasser de la tête. J’ai aussi apprécié le titre Grail qui se veut plus un intermède acoustique qu’une pièce à proprement parler, mais qui s’insère bien dans l’ordre des titres de l’album. Les nostalgiques du vieux Metallica seront aussi satisfaits de la dernière chanson qui se veut une reprise de Hit the Lights avec un batteur qui sait véritablement tapocher ses tambours avec un métronome!


Le choix de Yanick Klimbo Tremblay

Meshuggah – Immutable. De manière générale, je ne suis pas capable de me taper des albums de Meshuggah de façon constante. Par exemple, j’écoutais Obzen, je le rangeais pour deux ou trois semaines. Je le ressortais et hop, je répétais le processus. Avec Immutable, ce n’est pas la même chose. Je suis même capable de l’écouter une fois au complet et de le remettre… et en format vinyle-double, c’est un processus plus complexe. Avec cet album, je trouve que les chansons demeurent plus aérées, plus spacieuses. Oui, cela demeure très cérébral et mathématique, mais la recette offerte sur cet album est plus… digestible!


Le choix de Simon Rioux

Manilla Road – Crystal Logic. Je me suis replongé dernièrement dans les vieux albums de Manilla Road et j’avais presque oublié à quel point ils sont efficaces. La voix nasillarde de Mark «The Shark» Shelton (RIP!) est peut-être un goût acquis, mais personnellement, je trouve qu’elle colle bien à la musique. Pour les amateurs de Heavy métal traditionnel et épique!


Le choix de Corinne Ainscow

Incandescence – Le cœur de l’Homme. Ce mois-ci, j’y vais encore avec une nouvelle sortie, mais locale cette fois. Ce cinquième album d’Incandescence est sorti le 15 avril dernier et leur concert pour le lancement de l’album aura lieu ce vendredi, le 29 avril, au Piranha Bar. J’ai adoré cet album dès ma première écoute, du début jusqu’à la fin. J’aimerais bien trouver du négatif à dire pour être plus critique, mais malheureusement, je n’ai que du positif à dire! Il est bien balancé, brutal à souhait. C’est une très belle continuité des albums précédents. Vous pouvez être certains qu’Ars Média Qc sera sur place pour souligner le lancement de cet album le 29 avril, avec moi-même derrière ma caméra! Bonne écoute et bon show si jamais vous venez 🙂 


Le choix de Nathaniel Boulay

Zombies Ate My GirlfriendZombies Ate My Girlfriend Ce mois-ci, pour célébrer Pâques, j’ai écouté un groupe que je n’avais pas écouté depuis un certain temps. Afin de commémorer l’arrivée de zombie Jésus, je me suis replongé dans Zombies Ate My Girlfriend, plus précisément leur album Shun The Reptile. Le quintet, qui donne dans le Thrash/Death mélodique, est originaire de Cape Town en Afrique du Sud. Ils ont remporté le grand prix du Battle Of The Bands au prestigieux festival Wacken Open Air en Allemagne en 2016.  

Ce mois d’avril, je me suis donc laissé bercer par la douce voix de Gavin Marchbank, qui agrémente joyeusement les somptueuses guitares d’Adriano Rodrigues et de Chris Hall. La basse veloutée de Mark Owlage et les subtils drums de Ferdi Groenewald soutiennent le tout tel un confortable oreiller.

Oubliez ça! Ça décape sur un moyen temps. Disons que le nom Zombies Ate My Girlfriend est bien choisi, ne serait-ce que pour la voix du chanteur qui a un growl solide qui ne laisse pas indifférent. Des riffs qui risquent d’égratigner votre peinture de char aussi délicatement qu’une scie à chaîne. Ça te démonte un cou relativement facilement.

Shun The Reptile est leur deuxième et dernier album, le groupe ayant malheureusement mis fin à ses activités dans une semi-controverse.


Le choix de Corine Pepin

*shels – Sea of the Dying Dhow. Je suis tombée par hasard sur la track The Conference of the Birds par *shels après que ma playlist d’Ulver se termine. J’ai adoré dès ma première écoute. Un mélange entre Post Rock, métal, acoustique et atmosphérique. L’album est sorti en 2007 et je suis quand même surprise de trouver ça maintenant étant donné mon appréciation pour ISIS, Russian Circles, Pelican, The Ocean et les autres petits buddy post-toute.

https://shelsmusic.bandcamp.com/album/sea-of-the-dying-dhow


Le choix de Kevin Bylinski

Silver Knife – Unyielding/Unseeing. Ce mois-ci marquait le retour « sur la route » pour mon emploi. Beaucoup de route et beaucoup d’attente dans les aéroports. Des moments de fatigue où j’avais besoin d’une musique pour me recentrer et avoir un moment à moi. Ce groupe belge nouvellement formé m’offre exactement ce dont j’ai besoin. Un Black rapide et atmosphérique combiné à certains éléments de Post-Rock. Ça a été un de mes coups de cœur à sa sortie en 2020 et j’y retourne régulièrement! J’aime bien sortir de mes « vieilles pantoufles » et ouvrir la porte aux nouveaux artistes émergents comme Silver Knife. Mes classiques resteront toujours, mais ce genre d’album est un vent de fraîcheur sur la scène internationale! J’ai bien hâte à leur nouvel EP, The Ring, qui sortira sous peu cette année.


Le choix de Sarah Luce-Lévesque

Kvaen – The Great Below. C’est toujours lorsque vient le temps du Jukebox mensuel que je découvre un nouvel artiste qui me donne envie de tout péter. Le mois dernier, c’était Kvaen et je me suis juré que j’allais continuer de l’écouter ce mois-ci. Je m’octroie donc la note A+ puisque j’ai fait mes devoirs : c’est effectivement ce qui a roulé dans mes oreilles en bonne partie pendant ce mois d’avril grisonnant.

J’adore le vocal perçant, le son des guitares un peu old school qui déchirent tout avec des riffs bien exécutés, aux extrêmes (soit très rapides, soit très lents), mais très efficaces. J’en reviens toujours pas que ce soit une seule personne qui ait conçu tout ça. Bin oui, je trippe encore sur un one-man band. Décidément, ce sera peut-être mon mot d’ordre cette année. C’est donc ainsi que Jakob Björnfot (Suède) met la table avec un Black/Pagan métal assez crust sur les bords. C’est possiblement un de mes coups de cœur de l’année, dans mon top 5 pour le moment. Si je m’écoutais, ma maison n’aurait probablement plus de murs, juste avec le premier extrait de l’album, Cauldron of Plagues. Le musicien sait aussi calmer la tempête avec des moments plus lents, contemplatifs et « fesse à l’âme » comme In Silence.

La pochette dans le style peinture à l’huile, conçue par Niklas Webjörn, est spéciale, mystérieuse et même un peu « hypnotisante ». Les solos? Rien à dire, le mix est écœurant du premier coup de pic jusqu’au dernier. La batterie bien en avant soutient l’ensemble des pièces sans déroger de sa principale mission… très difficile de demeurer neutre à l’égard de cet opus. Définitivement, à spinner dans votre Jukebox très bientôt!


Le choix de Michel Perron

Sigh – Scorn Defeat. Groupe mythique de la scène Black métal japonaise, Sigh est connu comme Barabbas dans la Passion. Formation énigmatique par sa sonorité, son imagerie et ses origines, elle aura su s’attirer les bonnes grâces de nombreux fans à travers le monde. À la suite de la parution du EP Requiem for Fools via le défunt label californien Wild Rags Records, le groupe fut remarqué par nul autre qu’Euronymous. Mirai, le chanteur et leader de la formation, avait envoyé l’EP à Dead, mais en raison de son décès, ce fut Euronymous qui lui a répondu. Enthousiaste, il plongea Mirai sous l’influence de la scène norvégienne. Il lui suggéra notamment d’utiliser une imagerie plus sombre qui conviendrait davantage à la musique du groupe. 

Euronymous décida de produire Sigh sous sa bannière et en 1993 parut Scorn Defeat chez Deathlike Silence Productions. De son propre aveu, Mirai estime que l’enregistrement et le mixage de l’album se sont effectués en 2 ou 3 jours. On pourrait croire que le résultat puisse être médiocre, mais la réalité est toute autre. C’est à croire que la spontanéité est parfois plus efficace que des années de polissage inutile. Scorn Defeat est un pavé de l’histoire de la scène du Black métal et le revisiter régulièrement est un impératif. Déjà, cet album annonçait que le groupe deviendrait un pilier de l’avant-garde par sa théâtralité, ses sonorités novatrices et non conventionnelles par rapport à ce qui pouvait se produire à l’époque. Bienheureux sont ceux qui purent assister à la prestation de Sigh à Montréal en 2008. Depuis ce fameux soir aux Foufounes Électriques, le groupe n’a jamais redonné de spectacle en terre québécoise. Il est encore permis de rêver puisque Scorn Defeat fêtera ses 30 ans en 2023. Bonne écoute! 


Le choix de PY Bédard

Esprit Noir – Démo I. Étant un fervent amateur de notre scène Black métal québécoise, je dois avouer que le mois dernier fut parsemé de nouvelles plus ou moins intéressantes. Entre des annonces de sorties boboches sur le déchu médium du CD-R, j’ai tout simplement décidé de me réfugier dans un album obscur qui fut marquant pour moi en 2019 et qui trône encore dans ma liste d’écoutes régulières. Pour ceux qui ne connaissent pas Esprit Noir, il s’agit d’un projet de Spiritus (Neige et Noirceur, Ossements) que nous allons ici appeler Le Fantôme

Tout d’abord, je considère important de mentionner que les compositions qui se retrouvent sur Démo I furent composées en écriture automatique, un processus créatif qui m’attire particulièrement. Notons également la participation de Monarque (Monarque, Sanctuaire, Drave, Cimerion, Sacrenoir, Déliquescence) au vocal sur les pièces 1 et 3 et de Schimaera (Bête Lumineuse) sur les pièces 2 et 4. 

Musicalement parlant, Le Fantôme nous propose une musique sombre et raw à souhait. La guitare et la batterie sont bien en avant-plan et les vociférations des différents acteurs viennent appuyer l’aspect très violent et glauque de la sortie. J’écoute souvent des sorties de groupes qui sont improvisées sous différents rites et je dois avouer qu’elles sont rarement surprenantes, ce qui n’est pas le cas de la présente offrande. Chaque pièce se démarque à la fois par son originalité et son ambiance pour créer un produit final franchement impressionnant. 

Je le dis et je le répète, ce musicien ne cesse de me surprendre et sait se renouveler malgré sa multitude de projets. Sur ce, je le salue chapeau bien bas et je retourne dans mon garde-robe avec de merveilleux tapes sorti via Les Fleurs du Mal. 

https://espritnoir.bandcamp.com/


Le choix de Floyd Lapierre-Poupart aka Florent Laroche

Kraanium / Existential Dissipation – Polymorphic Chamber of Human Consumption. Amateur de Brutal Death, une sortie magistrale attend tes oreilles avec le nouveau split du légendaire groupe Kraanium avec le groupe canadien Existential Dissipation. L’album rend hommage au chanteur canadien Bob Shaw qui nous a quittés au début du mois de mars en raison d’une leucémie. Nous assistons donc au dernier enregistrement de ce canadien qui a grandement contribué à la musique Grind et Slam, notamment avec CDN Records. Le disque comprend six chansons pour chacun des groupes et nous avons droit à deux covers de Deicide et de Dying Fetus.


Le choix de Stanislav Stefanovski

Cryptopsy – Blasphemy Made Flesh. J’ai eu envie de dénicher un vieux classique de chez nous et aussi un des meilleurs albums de Death métal brutal. Pour moi, Lord Worm a toujours été et sera toujours le meilleur chanteur de Cryptopsy. Ce qui est vraiment impressionnant avec ce groupe, c’est que les chansons, aussi brutales soient-elles, sont des vers d’oreille. Une fois qu’elles jouent, elles continuent à se fredonner dans la tête. C’est toujours un grand plaisir de ressortir les classiques. 


Le choix de Louis-Olivier BG

Judas Priest – Sad Wings of Destiny. Le mois d’avril 2022 aura été marqué par le passage, en nos contrées nordiques, du groupe séminal Judas Priest pour sa tournée du cinquantième anniversaire d’une carrière incroyable. Je ne pouvais donc pas passer à côté d’un de mes albums fétiches du quintet de Birmingham et j’ai nommé Sad Wings of Destiny. Quand un album commence par une chanson comme Victim of Changes, on sait qu’on est partis pour la gloire et quand il se poursuit avec The Ripper, on peut tout de suite classer l’album dans les chefs-d’œuvre du Heavy métal! 


Le choix de Méi-Ra St-Laurent

Opeth – Blackwater Park / The Drapery Falls. Pour ce Jukebox du mois, je pouvais difficilement passer à côté du show incroyable qu’Opeth nous a donné à la Place Bell le 21 avril dernier. La formation suédoise de Death métal progressif a revisité avec talent ses vieux opus et, en particulier, Blackwater Park, lancé en 2001. Il s’agit, selon moi, du meilleur album du groupe qui allie à la perfection Death métal et musique progressive. La chanson emblématique – d’ailleurs jouée par Opeth lors de la prestation – est The Drapery Falls. Cette chanson nous entraîne dans un périple métallique d’une dizaine de minutes, où les portions plus calmes et mélodiques, accompagnées de la voix claire de Mikael Åkerfeldt, sont alternées avec des passages complexes sur les plans rythmiques et mélodiques (le passage à partir de 6:00!), lors desquels la voix growl du chanteur restitue puissance et agressivité avec perfection. La prestation de cette chanson par Opeth a été selon moi l’apogée du spectacle, où Åkerfeldt a prouvé hors de tout doute qu’il maîtrise sa voix criée à la perfection, même s’il ne l’utilise plus sur ses albums les plus récents. À découvrir pour les néophytes ou à écouter encore et encore pour les nostalgiques du genre…


Le choix de David Kirouac

Eths – The Best of Eths. Je ne le dirai pas souvent, mais merci à Spotify de m’avoir fait découvrir Eths sur une liste de lecture totalement aléatoire il y a de cela quelques mois. Bien que ce groupe soit disparu depuis quelques années, j’avoue avoir regardé les projets des divers membres du groupe depuis et c’est pas mal bof. Je ne me tanne toujours pas d’écouter cet album en particulier, car il rassemble bien l’œuvre globale du groupe. J’adore la voix de Rachel Aspe qui complémente à merveille la musique d’Eths, voix douce qui peut rugir tout d’un coup… j’adore.


Le choix de Charles-Alexandre Tourchot

APES – Lullabies for Eternal Sleep. J’ai découvert ce band lors du lancement de leur album le 2 avril dernier à l’Anti Bar et Spectacles. Quand j’ai entendu ça, j’ai pogné un deux minutes. T’en veux-tu d’la musique qui est pas douce? En v’la! J’aurais clairement dû porter attention à ce groupe bien avant! Si t’aimes ton Grindcore avec une touche de Black métal, check ça! Pis en plus, c’t’un produit du Québec.

https://apesqc.bandcamp.com/


Le choix de Sonny Hamel

Bruce Dickinson – The Chemical Wedding (1998). Après avoir quitté le navire de la vierge de fer en 1993, Bruce embarque dans sa carrière solo avec 2 albums qui se veulent très différents de ce qu’il faisait dans le groupe culte (le très expérimental Balls To Picasso et l’alternatif Skunkworks) avec plus ou moins de succès. En 1997, Bruce Dickinson revient donc à ce qu’il sait faire de mieux, du Heavy métal. Avec le producteur et guitariste hors pair Roy Z ainsi que son ancien comparse Adrian Smith, le groupe nous livre un album très solide qu’est Accident Of Birth, avant de nous livrer son chef-d’œuvre 1 an plus tard qu’est The Chemical Wedding. L’album, inspiré de William Blake, est beaucoup plus axé sur les riffs et la pesanteur que ce que Maiden a pu faire précédemment et démontre les prouesses vocales de Bruce avec les chansons titres Book of Thel et The Tower. Un album qui devient meilleur après chaque écoute. 5/5


Le choix de Joé Calvé

Windrunner – MAI. Ce mois-ci, j’ai découvert le groupe Windrunner durant l’une de mes activités favorites : naviguer sur Spotify jusqu’à 3 h du matin à la recherche de nouvelles sensations. Je suis tombé sur un album de ce groupe de métal progressif vietnamien sorti en 2018 nommé MAI.

Cet album est probablement l’une de mes récentes découvertes dont je suis le plus surpris. Le mélange mélodique avec la voix aussi forte que groovy de Duong Bui offre une ambiance pour laquelle je suis très fan. L’ajout d’instruments et sons d’inspiration d’Asie du Sud-Est, comme on peut entendre dans Sakura et Cedar par exemple, définit vraiment le caractère unique du groupe et accompagne autant bien les passages mélodiques que forts.