C’est quoi le Jukebox du mois? Tout simplement une chronique où quelques-uns de nos chroniqueurs nous dévoilent leurs coups de coeur mensuels! Ça vous permettra donc de mieux nous connaître et de découvrir nos univers musicaux! Bonne écoute!

Le choix de Maxime Pagé

Deviant Process – Nurture. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas attardé sur un album de prog mais je peux vous dire que le dernier opus de Deviant Process de Québec est carrément de la bombe! Il y a carrément tout sur cet album : de la technique, du feeling, de l’agressivité. Bref, si ce que je viens de décrire vous interpelle, allez vous garrocher sur cet album et je suis convaincu que ça finira très haut dans votre top 2021!


Le choix de Nicolas Racine

Sabaton – The Great War. Peut-être un peu par déception que le spectacle de Judas Priest ait été reporté aux calendes grecques, j’ai décidé que j’avais besoin de Sabaton dans les oreilles. (Non, je n’ai pas fait un anévrisme au cerveau, ils sont en première partie de Priest pour cette tournée.) Quel excellent album! Du Sabaton à leur meilleur : grandiose, entraînant. Loin d’être ringarde, leur thématique sur la guerre démontre une recherche et un sérieux qui leur fait honneur. Comme le titre l’indique, ils se penchent sur les horreurs de la première guerre mondiale (et il y en aurait BEAUCOUP à dire). Il n’y a pas vraiment de mauvaise chanson sur cet album : les musiciens se surpassent, les cœurs épiques nous poussent à lever le poing (ce qui peut être gênant dans l’autobus). À écouter encore et encore!


Le choix de Simon Rioux

Captain Beyond – Captain Beyond. Mon coup de cœur du mois sort légèrement du cadre metal… mais pas tant que ça non plus : il s’agit du premier album (éponyme) de Captain Beyond, publié en 1972. Il a été un peu oublié aujourd’hui mais demeure assez influent dans les débuts du metal en devenir. On est au début des années 1970 alors on sent beaucoup l’influence psychédélique, progressive et heavy rock du moment (les fans de Deep Purple, Uriah Heep, Wishbone Ash ou encore des premiers Judas Priest par exemple devraient apprécier) et la musique est vraiment intéressante et audacieuse pour l’époque. J’apprécie particulièrement le fait que l’album soit composé de pièces courtes qui se suivent presque sans transition ainsi que les différents changements d’ambiances et de signatures de temps. Je vous laisse avec la première pièce, mais honnêtement c’est le genre d’album qui s’écoute du début à la fin, et que vous apprécierez de plus en plus à chacune de vos écoutes!


Le choix de Yanick Klimbo Tremblay

Hypocrisy – Worship. J’ai fait une entrevue avec Peter Tägtgren l’autre jour et j’ai reçu l’album vraiment en avance. Depuis ce temps, il est dans ma routine d’écoute. J’ai écouté l’album au moins trente fois depuis, donc pas besoin de confirmer que cet album a rejoint mes attentes. C’est un death metal mélodique qui prend une place prépondérante sur cet enregistrement mais on retrouve encore l’agressivité et une parcelle plus apocalyptique. Attendez d’entendre la chanson Bug in the Net. On s’en reparle rendu là!


Le choix de Sarah Luce-Lévesque

Paydretz – Chroniques de l’Insurrection. Non seulement j’avais déjà entendu parler du projet, mais l’instigateur de celui-ci est venu me le déposer directement sur un plateau d’argent. Paydretz est un projet de black métal à caractère historique. En fait, le nom du projet vient et je cite : “du surnom qui était donné aux combattants du célèbre général vendéen Charette originaires de la région dit du «Pays de Retz» (située en Vendée militaire de l’époque)”. Combinaison de guitares bien saturées, de mélodies forgées de cornemuse et autres instruments folkloriques et de paroles rédigées en français… comment ne pas me plaire?


Le choix de Louis-Olivier B. Gélinas

Cradle Of Filth -Existence is Futile. La semaine passée sortait le nouvel album de la célèbre formation britannique et les réactions sont presque unanimes: l’album est une réussite à tous les niveaux. La bande de Dani Filth qui a retrouvé son souffle épique depuis Hammer Of The Witches (2015) nous propose donc une formidable symphonie déviante et maléfique dont elle a le secret. Il n’en fallait pas plus pour déclencher en moi la nostalgie de l’époque 1994-1999 pendant laquelle le groupe a sorti ses meilleures offenses et les écoutes en boucle se feront certainement légion d’ici peu. Un sérieux concurrent pour le top 5 de fin d’année dans mon cas!


Le choix de Nathaniel Boulay

Ministry – Moral Hygiene. En fan fini et assumé de Al Jourgensen et ses acolytes, j’ai joué le dernier Ministry, Moral Hygiene, en boucle depuis sa sortie. C’est un album qui me ramène dans le temps avec ses sonorités. il a mis la pandémie à profit et a pondu un de ses meilleurs albums des dernières années. Si on le croit, le prochain serait le dernier et si c’est sur cette note que doit se terminer l’aventure de Ministry, c’est une excellente finale, Avec un cover de Search And Destroy de  Iggy Pop & The Stooges en plus, approuvé par le boss, quoi demander de plus? Pourquoi  pas de la sitar  jouée par un gars qui jouait au marché local? On prend le talent où on le trouve! Moi j’suis absolument vendu avec un parti pris bien assumé.


Le choix de P-Y Bédard

Cradle of Filth – Existence is Futile. Pour moi, le Jukebox du mois est un beau terrain de jeu. C’est un endroit dans lequel je peux vous lancer une suggestion qui sort de mon habituel créneau. Comme je le dis si souvent, c’est bien beau d’écouter du “gros raw black sale”, mais dès fois, il faut en revenir. Quand j’ai vu que le bon vieux “Craddeuuuuullle” (comme on le dit ici au Lac-Saint-Jean) sortait un nouvel effort, je me suis dit que j’allais lui donner une chance considérant que le dernier était “pas pire” selon les gens avec qui j’ai des discussions fréquentes. Je dois vous avouer que ma dernière expérience agréable avec le groupe était la chanson Her Ghost in the Fog sur Midian en plein milieu de mon secondaire. Dès la première écoute, j’ai découvert une musique parfois trop mélodique à mon goût, mais juste assez intrigante à la fois. Certaines pièces sont assez agressives et le vocal de Dani est au point. Est-ce qu’il pourrait recréer la même chose en spectacle? je doute, mais bon… J’ai adoré les courtes introductions ambiantes avant que le groupe ne passe aux choses sérieuses. Les mélodies sont accrocheuses et m’ont fourni un bien-être peu commun de concert avec un sentiment de nostalgie. Bref, une expérience qui vient me réconcilier avec la formation qui aurait pu demeurer dans les abîmes du mauvais matériel comme les “Dimmu” de ce monde. 


Le choix de Michel Perron

Aghast – Hexerei Im Zwielicht Der Finsternis. Ce mois-ci j’ai pris la décision de déterrer un album que j’ai apprécié énormément lors de son achat au début des années 2000. Ce choix est de circonstance suite au décès de l’une des deux artistes participant au projet. Andrea Meyer Haugen est décédée le 13 octobre 2021 suite à une attaque terroriste par un fanatique religieux. Durant ses belles années Haugen a été connue pour son travail avec Cradle Of Filth pour sa participation vocale sur l’album Principle of Evil Made Flesh ainsi que dans la chanson The Dawn of a New Age de Satyricon. Certaines personnes la connaissent essentiellement comme étant l’ex femme de Samoth, de Emperor, mais pour plusieurs elle fut connue pour son projet ambiant Aghast. Il s’agit d’un excellent album basé sur une atmosphère cryptique teintée de sorcellerie au fond d’une forêt opaque et de cavernes glauques où nombreux sacrifices furent perpétrés. La musique n’est aucunement métal, mais saura plaire aux amateurs de dark ambiant pouvant vous mettre dans un état second avec des rires malsains et des envoûtements frôlant la démence. Paru en 1995 sous la très célèbre bannière de Cold Meat Industry, Haugen et sa consœur, Tania Stene, auraient pu tenter de se mouler à la tangente black métal puisqu’elles étaient en couple avec Samoth et Fenriz, Malgré leurs relations, elles ont dirigé leur créativité vers un savoureux dark ambiant, mais il s’agira du seul album qui ressortira de cette brève collaboration, du moins sous ce nom. Haugen a aussi poursuivi sa carrière musicale sous divers pseudonymes Hagalaz’ Runedance et Nebelhexë qui sont plus tournés vers l’électronique folk pour les amateurs de ce style. Finalement, je vous suggère ne serait-ce qu’une écoute afin d’honorer la mémoire de cette artiste qui nous a quitté beaucoup trop rapidement! 

R.I.P Andrea Meyer Haugen


Le choix d’Helene D.

Halestorm – The strange case of… C’est un disque que j’écoute beaucoup depuis quelques temps. Un disque assez rock et passe-partout pour les gens qui écoutent un peu moins de metal lors de rencontres entre amis ou des groupes d’études. La chanson que j’écoute aussi le plus en revenant de mes 12h d’école pour décompresser de ces journées interminables est I Miss The Misery


Le choix de Matrak Tveskaeg

Type O Negative – October Rust. October Rust de la défunte formation Type O Negative a définitivement été mon album du mois. Un classique que j’aime revisiter de temps à autre. Avec la température automnale qui s’installe, le son pesant et chaleureux de TON était de mise pour servir de trame sonore à ma vie…


Le choix de Méi-Ra St-Laurent

Mephorash – Shem Ha Mephorash. Lancé en 2019, je ne me lasse pas d’écouter le 4e opus de ce groupe suédois de black metal! Mon coup de cœur pour cet album est bien l’originalité de la voix ! Jamais je n’avais entendu de simulation de noyade dans une chanson black metal et nous voilà bien servi avec la chanson King of Kings, Lord of Lords. Même si j’ai écouté cet album un nombre incalculable de fois, je suis toujours aussi fasciné par le dégoût et l’angoisse que ces sons m’évoquent. Le chœur de voix qu’on entend tout au long de l’album donne aussi un aspect désincarné à la musique, qui est parfaitement bien complété avec les mélodies simples et agressives. Les passages joués à l’orgue et des paroles en latin (Shem Ha Mephorash) ajoutent un aspect solennel à la musique du groupe. Cet album excellent de Mephorash – le plus achevé du groupe à mon avis – ne vous laissera pas indifférent par son originalité.


Le choix de Stanislav Stefanovski

Iron Maiden – Senjutsu. Ce mois-ci, j’ai sur-écouté Senjutsu de la formation légendaire britannique, Iron Maiden. Cet album est sincèrement excellent et il s’agit du meilleur album de la formation depuis Brave New World. J’ai fait une critique le mois passé, alors inutile de répéter ce que j’ai déjà dit. Bref, quel album de fou!