C’est quoi Le Métal de A à Z? Simplement ma nouvelle chronique hebdomadaire où je vous partage mes coups de coeur métalliques, le tout en ordre alphabétique! À chaque semaine : une nouvelle lettre, un nouveau band! Je vous décris brièvement les groupes et je vous parle surtout des raisons pour lesquelles ils me font tripper.

Si la semaine passée on restait en terrain connu avec Moonsorrow et son folk metal finlandais, j’ai eu envie qu’on voyage ailleurs dans des contrées où peu de groupes métalliques arrivent jusqu’à nous! On se rend dans l’Empire du Milieu, soit la Chine, à la découverte d’un groupe qui s’est grandement démarqué dans la dernière année. Mais bien que ce groupe soit originaire de Beijing, l’intégralité des paroles est en langue mongole, ce qui rend le tout encore plus intrigant pour les Occidentaux que nous sommes. Cette semaine, je vous jase du groupe Nine Treasures!

Le groupe a été formé en 2010 à Beijing en Chine et, pour sa discographie, c’est un peu ambigu! Officiellement ils ont quatre albums : Arvan Ald Guulin Honshoor (2012), Nine Treasures (2013), Wisdom Eyes (2017) et Awakening From Dukkha (2021). Par contre, le groupe a décidé de recommencer à neuf avec le dernier album (qui est une compilation de chansons ré-enregistrées) et a effacé tous les albums précédents de son répertoire.

Le groupe est formé de :

Askhan Avagchuud (guitare, vocals)

Tsog (morin khuur, vocals)

Orgil (basse, vocals)

Saina (balalaika, vocals)

Namra (drums)

On va se le dire, un des éléments qui me plaît chez Nine Treasures est le dépaysement que leur musique me procure. Ils utilisent des sonorités et des instruments que l’on n’entend vraiment pas souvent et la vibe générale de leurs compositions vient vraiment me chercher. J’ai aussi un faible pour le son de la langue mongole qui ajoute clairement à l’exotisme et, c’est peut-être un peu étrange à dire comme ça, mais la musique et la langue fitte parfaitement ensemble!

Je dois par contre vous avertir : Si vous recherchez un folk metal de party pour prendre une bière et giguer un bon coup, vous ne trouverez pas votre compte avec Nine Treasures. Ce n’est pas non plus une musique épique racontant des sagas rocambolesques et grandioses. C’est vraiment…autre chose! Je crois que le mieux serait d’en écouter par vous même pour vous en faire une idée.

Je connaissais déjà le groupe depuis quelques années déjà et je crois que leur décision de recommencer à neuf avec une compilation de vieilles pièces avec une meilleur production en est une excellente même si le pari pouvait être risqué. Je vous propose donc quatres titres qui sont, à mon avis, une bonne entrée en matière. Je commence avec Nomin Dalai qui est clairement la pièce la plus rapide et s’approchant peut-être le plus du folk européen par sa rythmique effrénée qui pourrait faire penser à du vieux Korpiklaani. Suivant de près avec ses mélodies accrocheuses on a Tes River’s Hymn, une pièce folklorique mongole que j’avais découvert avec le groupe folklorique Khusugtun des années auparavant. On a également leur single de l’album Three Years Old Warrior, une pièce très groovy et prenante mais celle que je préfère c’est Wisdom Eyes avec son côté plus calme avec son ambiance presque mystique.

Si vous êtes fan de folk metal mais que vous voulez élargir vos horizons sonores et culturels, je vous conseille fortement leur dernier opus Awakening From Dukkha. Si certains considèrent The HU ou encore Tengger Cavalry comme les groupes de folk metal mongols par excellence, pour moi, c’est clairement Nine Treasures!