Dans la scène Raw Black métal des dernières années, un phénomène naquit de la Californie et ne laissa personne indifférent. Old Nick sait polariser les auditeurs. Soit les gens trouvent leur musique totalement niaiseuse, soit ils sont en amour avec tout ce que le groupe sort depuis sa fondation. Chose certaine, la majorité des sorties physiques du groupe vaut son pesant d’or sur les Discogs de ce monde en lien avec le fait que le nombre de copies est majoritairement limité, mais pas démesurément comme certains labels le font trop souvent. Avant de tomber dans la potion de sorcière qui mijote devant nous dans une énorme marmite de fonte, je décrirais Old Nick en 3 mots : Black, Synth, Ludique.

Ghost O’ Clock est la 18e parution de la formation depuis 2020 et je dois avouer que le trio a encore une fois réussi à me saisir et pour plusieurs raisons. Oui, certains diront que c’est beaucoup trop et qu’un tel rythme de production ne fait qu’envoyer des groupes directement dans l’mur, mais prenez le temps de me lire.

Tout d’abord, tel qu’indiqué en introduction, la musique des Californiens se veut à la fois abrasive, mais tellement amusante. Je ne peux qu’esquisser un énorme sourire à chaque fois qu’un effet de synthétiseur se fait entendre et me dire que l’ajout au vocal crié et au riff de guitare cinglant est tout simplement du génie. Il m’est arrivé de croire que ce sentiment de surprise s’estomperait au fil du temps, mais c’est avec un regard taquin que je vous dis que « non! ». Je concède qu’à plusieurs reprises lors de sa courte carrière, la formation abusait un peu des effets se retrouvant sur leur clavier, mais cette fois, la balance entre les deux faces du projet est franchement impressionnante.

Finalement, en ce qui a trait à la partie sonore de la sortie, la décision d’offrir un produit fini plus léché avec une sonorité moins distorsionnée me faisait sourciller en début d’écoute, mais après une période d’apprivoisement, je confirme que la propreté permet d’apprécier davantage chaque détail de l’ensemble musical, ce qui me plait également. 

Avant de terminer, j’aimerais porter votre attention sur deux aspects plus esthétiques qui décrivent bien Old Nick, mais qui font aussi que les TrveGrimKvlt (qu’on salue) regardent avec un dédain palpable. Premièrement, la pochette de l’album est encore une fois exécrable, mais une couverture drabe et sans un petit grain de folie ne concorderait pas avec l’esprit et la mythologie entourant le phénomène. Dans le même ordre d’idées, j’attire votre attention sur les titres des pièces qui sont plus loufoques les uns que les autres. A Witch’s Bike In The Forest, non mais…

En résumé, pour sa première sortie de 2022, le trio californien a su encore une fois me surprendre de belle façon et je ne peux m’empêcher d’être excité à l’idée de me procurer les versions physiques de ce petit bijou. 

Pour visiter leur Bandcamp, c’est ici.