Avec l’annonce du retrait de Mike Sifringer chez Destruction, il fallait se demander si le groupe allait s’en remettre. Après tout, il en était le guitariste principal. De le perdre voulait dire que le groupe perdait un membre majeur, une pièce importante, une pierre angulaire. Mais dès que le tout s’est retrouvé dans les médias métalliques, Schmier a attrapé la balle au bond en expliquant de ne pas paniquer car il demeure que c’était lui, de toute façon, qui se voulait le compositeur principal de Destruction.

De plus, le groupe a un nouveau label, Napalm Records et deux nouveaux guitaristes que sont Damir (présent sur l’album Born to Perish aussi) et Furia. Non pas qu’un seul, et ce sont deux jeunes loups qui ont faim. Très faim. Randy Black est aux percussions avec le groupe, ce qui nous laisse un Schmier encerclé par une horde plus jeune, prête à attaquer ses proies.

Et quand tu as de la mousse sur le bord des babines, il ne te reste que deux choses à faire, question de prouver ta pertinence : lancer un nouvel album et aller le promouvoir sur les routes. C’est ce que le Destruction de 2022 fera d’ici peu avec l’album Diabolical, qui sera lancé le 8 avril en plus de la tournée nord-américaine qui aura lieu à la fin du printemps.

En période pandémique, Destruction a gardé le nom bien actif en lançant deux albums enregistrés en concert, Born to Thrash pour terminer le contrat avec Nuclear Blast et Live Attack, pour entamer le contrat avec Napalm Records. Maintenant, il est temps de garder le tout bien actif car nous demeurons curieux d’entendre un Destruction renouvelé.

L’avantage avec cet album c’est que tout au long de l’écoute, nous n’avons pas le vilain réflexe comparatif. La varlope thrash est punitive, nous n’avons pas le temps de se demander comment le tout aurait pu sonner avec Mike Sirfinger avec le groupe car le Destruction sur Diabolical se veut pertinent.  

En guise de preuve, les chansons que sont Repent Your Sins avec une cadence bien grassouillette qui nous permet d’apprécier le duo de guitares, State of Apathy qui débute avec le cri typique de Schmier qui se fond sur une tornade métallique qui a toute la capacité de créer un circle pit intense et Ghost from the Past qui nous permet d’apprécier la précision de Black aux percussions.

Destruction termine Diabolical avec une reprise de City Baby Attacked By Rats de GBH, qui se veut intéressante mais avec la quantité de bonbons trashoïdes offerte juste avant, cette chanson demeure intéressante avec son approche punk hardcore mais c’est vraiment ce qui précède qui se veut essentiel pour cette sortie excessivement réussie de Destruction.

Donc, je peux confirmer que la transition de Destruction est grandement réussie!

Disponible le 8 avril sur Napalm Records.