Quand nous recevons des copies promotionnelles, nous avons aussi un dossier de presse qui vient avec. Lorsque je reçois celles de Nuclear Blast, c’est pratiquement automatique et je sais que le tout risque de me plaire. Mais depuis 5 ans, le label (comme bien d’’autres) tente de se diversifier et maintenant, je suis plus prudent face aux promos que je reçois.

Le dossier de presse nous donne le nom du groupe et, bien souvent, le style, le genre donc, l’étiquette à apposer sur la formation. Pour être franc, dès que je vois metalcore, je passe mon tour. N’étant pas un féroce féru de ce genre, je sais que je ne serai pas en mesure de bien analyser l’artiste et que je risque de tomber dans le sarcasme et/ou la dérision.

Comme je le disais plus haut, certains labels tentent de se diversifier en sortant des productions qui n’auraient pas été possibles d’entendre il y a de cela, une dizaine d’années. Nuclear Blast sort maintenant des trucs moins nichés et Devil Sold His Soul est une formation qui donne dans le metalcore ambiant.

« Metalcore ambiant » ? Sérieusement, cela se peut?

Oui. Ce qui veut dire que ma curiosité était piquée. J’ai fait une écoute un peu prudente, ce qui se résume à écouter les trois premières chansons. À ma grande surprise, je n’ai rien fait avancer. J’ai gobé le tout, d’une traite.

Tellement que je me suis clanché Loss d’un bout à l’autre, sans broncher, ni grogner. Aucun soupir de découragement, aucune allusion à des boys bands ne m’est venue en tête.

Comment se fait-il?

C’est probablement en relation avec le fait que Devil Sold His Soul est apte à monter des pièces de façon à ce que notre attention ne se perde aucunement. Tout est bien ficelé et on s’attarde aux détails proposés par les musiciens. La combinaison d’une approche plus criarde en fusion avec des ambiances vaporeuses fonctionne.

Cette façon de faire fonctionne tout au long des 9 longues pièces qui meublent cette production, pour un peu plus d’une heure de musique. Non, cette balade ne se veut pas pénible car il y a de la variance.

Comme de raison, la dualité entre la voix courroucée et celle au caramel est ce qui doit être à l’avant-plan mais ce qui frappe l’oreille est surtout que la parcelle au caramel se voit doublée par des ambiances aux claviers/guitares se rapprochant de ce que peut faire Deftones ou quelques formations œuvrant dans le shoegaze.

Encore une fois, je me surprends de vraiment apprécier cet album qui se veut, attrayant et apaisant tout en te plongeant dans la rage sur certains passages.

Expérience sonore complète, un album dans le sens le plus pur du terme.

J’ai eu une ouverture d’esprit face à ce groupe anglais, et le tout a fonctionné! 

www.devilsoldhissoul.com/