Au fil des années, le son du deathcore a évolué en explorant plusieurs autres facettes de la musique extrême. Nous pouvons penser à la mélodie de Shadow of Intent ou encore l’apparition du blackened deathcore, notamment avec Black Tongue ou Shrine of Malice, pour remarquer une tendance à créer une ambiance chaotique au travers les breakdowns et les blast beats. Depuis leur évolution, le groupe suédois Humanity’s Last Breath a peaufiné leur son et leur dernier opus, Välde (empire en français), est le résultat d’un généreux mélange de deathcore, d’ambiance black metal et de technique à la sauce de leur compatriote Meshuggah.

L’intro, Dödsdans (danse de la mort en français), annonce déjà les couleurs de cet album : formes discordantes et percussions percutantes. Par contre, en la combinant avec le début de la chanson Glutton, l’introduction devient longue jusqu’au moment de la résonance monstrueuse de Filip Danielsson. Earthless propose une composition tordue et macabre de riffs déconstruits d’une lenteur funèbre. Avec un growl bestial, des rythmes chaotiques et des riffs écrasants, je sens que le groupe a définitivement trouvé sa particularité sonore, amenant un nouveau souffle au deathcore souvent trop homogène.

Ce nouveau vent s’inspire de l’atmosphère glacial du black metal et la lourdeur du doom. Dans la chanson Descent, un son de guitare habile et dégourdi accompagné d’une chorale tourmentée donne des frissons extrêmes, assez pour nous convaincre que la technique peut se lier gracieusement à la débauche. Bref, un album à découvrir, autant pour les fans de black metal, de djent ou de deathcore.

8/10
Pour Unique Leader Records
https://uniqueleaderrecords.bandcamp.com/album/v-lde