Les Autrichiens de Implore nous offrent un assaut sur les sens en bonne et due forme avec la parution de leur nouvel opus The Burden Of Existence sorti sous Church Roads Records.

Les classifications me laissent de glace, surtout parce que de la bonne musique est bonne, peu importe son appellation. Je n’ai essentiellement aucune idée quoi classer dans quelle catégorie et j’ai toujours l’impression que ça simplifie trop les choses et que c’est erroné de toute façon. Dans le cas d’Implore, je dirais qu’on joue quelque part dans le hardcore death pas fin. J’ose croire que certains vont comprendre mon classement et trouver dans cette description quelque chose auquel ils s’identifieront ou du moins qui les intriguera.

C’est saccadé, c’est brutal et c’est lourd. J’utilise souvent cet adjectif, lourd, mais c’est parce que ce n’est pas nécessairement le genre de musique qu’on écouterait lors d’une bucolique balade en plein air. Ça ferait une meilleure trame sonore pour un tour de piste de motocross, une ride ambulance à vive allure ou un rouleau compresseur avec un kit de nitro lâché loose dans une centrale nucléaire. Si ça peut vous donner une petite idée, c’est idéal pour un piquenique en famille dans la cour d’un hôpital pour les criminellement fous ou pour attaquer votre voisin à coups de pelle. Aucune de ces activités n’est d’ailleurs recommandé par votre humble serviteur et/ou guide touristique moyen.

On ne fait donc pas dans la dentelle ici et c’est absolument bien comme ça. C’est à coups de masse que Implore nous rentre dedans. On a droit à des numéros hauts en émotions comme Love Will Gradually Perish (une power ballad sur les bienfaits de la tarte au sucre) ou d’autres qui se veulent simplement violemment cathartiques, telle que Prior Void qui nous parle (on s’en doute bien) du Big Bang et d’astronomie. Chaotique à souhait, presque pas nihiliste dans ses sujets, The Burden Of Existence promet de donner une fracture cervicale bien sévère à ceux qui voudraient se dandiner sans retenue sur les rythmes effrénés d’Archetype. Implore vous replace solidement les neurones sans délicatesse et ça fait du bien. Un défoulement plus que souvent nécessaire dans un monde qui a tranquillement de moins en moins de sens.

Essentiellement, c’est intense et peu délicat et c’est parfait comme ça. Peut-être que j’en mets trop et que ce n’est pas aussi ravageur que l’impression que j’en ai. Ça reste que c’est honnêtement bon et ça décoiffe les 8 cheveux qu’il me reste sur le caillou.

Note: 6.5/10

Préférée : Love Will Gradually Perish

Tracklist:

1- Prior Void

2- The Burden Of Existence

3- Archetype

4- Masochistic Tendencies

5- Accept The Loss

6- Sun Deprived

7- Failure Through Self Preservation

8- Ultimate Freedom

9- Love Will Gradually Perish

10- The Sense Of Endings