C’est donc hier soir que je me suis dirigée avec mon fidèle compagnon Joé Calvé (photographe) pour assister au concert de Hate et Batushka au fameux Ritz PBD présenté par HEAVY MONTRÉAL et Greenland Productions. Ayant entendu quelques échos des gens de Québec, je m’attendais à une belle soirée. À mon arrivée, le bar était déjà complètement rempli. Le Ritz n’est pas une très grande salle, mais là, nous étions comme des petites sardines. Tous avaient l’air fébriles et heureux.

Tout comme les spectacles précédents, pour une raison que j’ignore, le band italien Hideous Divinity n’était pas au rendez-vous. Le band a annoncé son désistement 2 jours avant le début de la tournée. J’ai cru comprendre que c’était une situation hors de leur contrôle, mais tout de même, j’aurais bien aimé voir ce groupe de brutal death. À bien y penser, j’aurais aimé voir l’agencement de ses trois bands.

Hate

C’est donc le quatuor de Pologne qui ouvre la soirée aux alentours de 20 h. Et oui, le spectacle affichait pourtant qu’il débutait à 19 h, mais sans grande surprise (dû aux échos de la veille), je me doutais que le spectacle n’allait pas commencer à l’heure affichée. Par contre, je crois que les spectateurs n’ont pas trop été dérangés par ce délai. Hate, band que je connais de nom, mais sans plus, font leur entrer sur scène. Déjà, il fait chaud, il fait noir, ça sent le petit canard, je m’attends à quelque chose qui va me faire vibrer de l’intérieur.

J’écoute donc attentivement la prestation de Hate, mais je ne parviens pas à totalement accrocher. J’ai l’impression que j’assiste à un Wannabe Behemoth. C’est statique, les membres bougent très peu (mis à part le batteur qui blast sans fin, caché derrière les autres membres dans le coin gauche). J’ai quelques fois eu l’impression d’écouter la même chanson/la même recette lors de plusieurs pièces. Par contre, plus le spectacle avançait, plus les spectateurs commençaient à bouger et vibrer avec le band. Musicalement, j’ai aimé le son dans la sale. Les riffs étaient « tight », le drum était tout aussi excellent. La batterie est toujours un aspect que j’écoute attentivement lors d’un concert. Il arrive parfois qu’on ne l’entende pas très bien et c’est vraiment quelque chose que je trouve dommage. Hier soir, Nar-Sil nous a  bien « blasté » les oreilles.  

Après plusieurs morceaux, nous avons enfin pu écouter la voix mélodieuse du chanteur Adam Buszko, A.k.a, Adam The First Sinner. « ARE YOU READY FOR WAR?» C’est tout ce qu’il manquait pour que l’énergie du public se fasse encore plus ressentir. Nous avons même eu le droit à un petit « Merci beaucoup » de sa part. En bref, j’ai apprécié leur prestation, mais pour ma part, il manquait un petit quelque chose pour que je sois complètement vendue.

Batushka

Batushka! Une première pour ma part! LE band tant attendu de la soirée. J’aime le nombre de messages que j’ai reçu par rapport à « Est-ce que c’est le vrai Batuhska?», « T’es au show des imposteurs?». Regarde bien ti-gars, vrai pas vrai j’en ai pas grand chose à faire et je ne me lancerai clairement pas dans ce débat sans fin. Au final, imposteur ou pas, le spectacle qu’ils ont offert hier soir était excellent.

À la fin de la prestation de Hate, j’ai été agréablement surprise de voir peu de personnes sortir de la salle pour aller s’aérer l’extérieur (malgré la chaleur/humidité). Je crois que le public était plus que fébrile et enthousiaste à l’idée de voir Batushka. La scène se construisait peu à peu. De l’encens à plein nez, jusqu’à m’en brûler les yeux (mais on aime ça l’encens). L’atmosphère cérémoniale s’installait. Sur scène, on retrouvait plusieurs chandeliers, des crânes, des cadres (un ressemblant à l’album et l’autre représentant Jésus avec des larmes en cire, si je ne m’abuse), le tout juxtaposé par une douce musique. Les techniciens ont allumé les petites chandelles/cierges et à ce moment le décor était tout simplement magnifique et grandiose.

Ça commence! Les membres entrent tranquillement sur scène. Le public regarde attentivement. On allume d’autres cierges un peu partout. Les membres sont pieds nus. Puis, Krzysztof Drabikowski, entre sur scène. Puis…. LES CHŒURS. Les chœurs étaient tout simplement magnifiques : justes et frissonnants. Ça commence, la salle gronde, le public est complètement absorbé par l’atmosphère qui vient nous habiter pour complètement nous enivrer et nous faire vivre l’expérience. Je ne sais pas exactement combien de pièces le groupe a jouées, mais j’en aurais pris encore et encore. C’était vraiment un moment où nous pouvions complètement déconnecter de la réalité et tout simplement apprécier la musique qui s’offrait à nous, devant nos yeux. Mis à part le couple qui se mangeait la face derrière moi, le tout était grandiose. Batushka a été au-delà des mes attentes. J’ai été agréablement surprise que 7 membres jouent sur scène. La scène n’est pas très grande au Ritz, mais les techniciens ont bien adapté le tout pour nous offrir un visuel de qualité.

Une chose qui ma particulièrement dérangée et je me rends compte que ce n’est pas seulement le public de Montréal, sont les beaux flots qui se mettent à parler fort ou crier dans les des transitions importantes et qui brisent tout simplement l’atmosphère cérémoniale. Écrase, man. On n’a pas envie de savoir qui t’a frenché hier soir, t’as clairement pas compris le concept de la soirée.

En bref, Batushka est définitivement un groupe à aller voir en spectacle, qu’il soit le vrai ou non.