C’est quoi le Jukebox du mois? Tout simplement une chronique où quelques-uns de nos chroniqueurs nous dévoilent leurs coups de coeur mensuels! Ça vous permettra donc de mieux nous connaître et de découvrir nos univers musicaux! Bonne écoute!

Le choix de Maxime Pagé


Powerwolf – Call Of The Wild. C’était un des albums que j’attendais le plus cette année et
je n’ai vraiment pas été déçu! Call Of The Wild joue en boucle chez nous depuis plus d’une
semaine et je ne me suis pas encore tanné. On a un solide power metal avec des
orchestrations épiques et des compos vraiment catchy. Que demander de plus!


Le choix de Nicolas Racine

Acrassicauda – Gilgamesh. Je n’ai besoin que de cinq mots pour vous expliquer pourquoi
j’ai choisi de vous présenter cet album : c’est du thrash metal iraquien. Teinté des sonorités
du Moyen-Orient, c’est un album excellent, qui vous transporte dans un autre monde, celui
du roi-dieux mésopotamiens de l’Antiquité. Paru en 2016, c’est le premier et le dernier
album du groupe, qui a aussi fait paraître un EP quelques années auparavant. On se
surprend à rêver à ce qu’aurait pu être un autre album de cet excellent groupe, car selon
moi, Gilgamesh est digne de demeurer dans la mémoire collective.


Le choix de PY Bédard

Opeth – Blackwater Park. J’sais pas pour vous, mais il y a des moments dans une vie où mon bon vieux black métal crasseux passe un peu plus de travers. De plus, je crois que c’est vital de se vautrer vers d’autres styles musicaux par moments pour mieux revenir vers le côté sombre du beat. Cela étant,
pendant ce beau mois de juillet ensoleillé, je suis retombé dans Blackwater Park d’Opeth.
Certes, ce n’est pas tout chaud sorti du four, mais j’ai vraiment redécouvert cette offrande dont
j’avais abusé dans le bon vieux temps. Malheureusement, Opeth a un peu abandonné son
agressivité depuis plusieurs années et quoique les nouveaux albums sont excellents dans leur
genre, mon intérêt est moins au rendez-vous. Bref, Blackwater Park est, à mon avis, une
balance parfaite entre les pièces qui donnent le goût de se sacrer tête première dans le mur et
celles qui font du bien à l’âme. Que ce soit la douceur d’Harvest sur le bord du Lac-Saint-Jean, la
drive de Bleak lors d’une marche nocturne ou l’intensité de The Drapery Falls pendant un petit
road trip, cet opus est tout simplement parfait.


Le choix de Yanick Klimbo Tremblay

At The Gates – The Nightmare of Being. Plus je l’écoute, plus je l’apprécie. Les premières écoutes
se voulaient en zone d’incertitude mais maintenant, je suis un brin accroché. Oui, Tomas
Lindberg
n’a plus ce croustillant au niveau de la voix mais il se ratrappe grandement au niveau
des textes. Le groupe ose sur cet album, les musiciens poussent leur exploration vers un peu de
progression, quelques touches jazzées, du saxophone mais cela demeure essentiellement du
death mélodique sauce Göteborg.


Le choix de Matrak Tveskaeg

Pâlemort – Tour du Nord. Ce mois-ci a été riche en découvertes de mon côté mais je dois dire que l’album qui m’a le plus accroché est assurément Tour du Nord, le premier album complet de la formation québécoise Pâlemort. À défaut de répéter ce que j’ai dit dans l’épisode 25 du Souterrain, cet album est en
quelque sorte, un hommage aux formations des années ‘90s. Tout y est, passages ambiants, riffs
de guitares qui grésillent, le duo snare/bass-drum apporte une dynamique intéressante sans
compter un chant bien en avant-plan sans être masqué par la couche de reverb habituelle des
bands du Québec. Et que dire des passages de claviers bien dosés qui apportent ce petit kick
atmosphérique sans trop en abuser!


Le choix de Michel Perron

M3th Assassin – Reptilian Side Of God. Je vais détonner de la gang, mais ce mois-ci j’ai choisi un side-project des gars de Urfaust qui s’appelle M3th Assassin! L’album s’intitule Reptilian Side Of God et on est loin du métal, mais c’est très intéressant. On a ici un mélange de dark wave, de dark ambiant d’indus et avec une voix style black métal. Moi qui apprécie énormément le côté industriel/techno d’un groupe
comme Aborym, je me retrouve en terrain connu avec M3th Assassin. La grosse force du projet
est la construction d’un ambiance et d’un monde angoissant et suffoquant. C’est un délire
artistique qui est extrêmement connexe au métal et qui peut servir aisément d’influence afin
d’élargir ses penchants créatifs. Est-ce que c’est de la musique pour tout le monde ? Je ne crois
pas, mais ça sort de la zone de confort! Pour amateur d’ambiances malsaines, de cris féminins
angoissants, de soirées malhonnêtes, d’atmosphères pas propres et déjantées. Pour ceux qui
apprécient Aborym (Attila Csihar) et Ice Ages (projet connexe de Lederer de Summoning) vous y
trouverez peut-être votre compte. Bon nombre de fans de black métal apprécie ce type de
musique, êtes-vous du nombre ?


Le choix de Sarah Luce-Lévesque

Eux – The Shame. Je ne suis pas vraiment restée à l’affût des nouveautés ce mois-ci puisque le rythme de vie effréné du déménagement et de la routine légèrement perturbée m’a un peu restreinte dans
mes élans de découverte. Cependant, on m’a glissé sous les yeux ou plutôt sous les oreilles par mon collègue Matrak un groupe dont j’ignorais l’existence et qui m’a conquise. L’extrait que j’ai choisi ne date pas d’aujourd’hui, ni de ce mois-ci, mais ça m’a permis de prendre le temps de m’asseoir et d’aller
écouter ce qu’ils font : Eux. Déjà parce que j’aime le post, ça venait me rejoindre, mais j’ai trouvé ça surprenant aussi parce qu’ils sont trois et que c’est le drummer qui chante. D’ailleurs, son timbre de voix est magnifiquement cinglant et écorchant. Ils œuvrent vraiment dans la simplicité des mélodies qui
demeurent toutefois très riches, mais aussi dans la complexité des rythmes. Ceux-ci sont
originaires de France et l’extrait que j’ai choisi porte sur la violence faite aux femmes, sujet qui
vient énormément me chercher.


Le choix de Martin Marcotte

Djevel – Tanker Som Rir Natten. Dès les première notes, je reconnais CE son, celui duquel la
plupart des groupes norvégiens se sont malheureusement (pour un puriste de mon acabit du
moins) détourné au fil des années et que je n’avais pas entendu depuis des lunes en provenance
du pays des fjords. Avec ce nouvel opus, le groupe beaucoup trop méconnu qu’est Djevel frappe
très fort, en nous replongeant en plein âge d’or du black atmosphérique norvégien du milieu des
années ’90. Si les somptueux passages acoustiques, les chœurs profonds et les guitares en
arpèges peuvent rappeler les tous débuts de Satyricon et de Borknagar, voire encore la fin de la
période « pré-prison » de Burzum, le groupe réussit néanmoins à se forger sa propre identité,
même si celle-ci est clairement ancrée dans une certaine nostalgie. Un album à ne pas manquer
pour ceux et celles qui ne se lasseront jamais de la mouture classique du style…


Le choix d’Helene D.

Korn – See You on the Other Side. Je suis et serai toujours vendu à Korn donc je suis revenue à
mes chouchous. J’ai découvert ce groupe avec cet album autre qu’entendre à la radio Freak On A
Leash
ou Falling Away From Me dans ma jeunesse. Chaque fois que la chanson Coming Undone
joue, j’ai l’impression de pouvoir tout faire dans la vie. un album qui m’a bien rassurée tout au
long de mon mois de juillet.


Le choix de Nathaniel Boulay

KMFDM – Paradise. Je suis sur un élan d’industriel pur et dur ces temps-ci et je suis accro au dernier album de KMFDM, Paradise. C’est du KMFDM classique où on chante la gloire de KMFDM et où la guitare et l’électronique se marient joyeusement. Sasha Konietzko et sa troupe sont toujours en grande forme! La reprise de leur pièce Megalomaniacal est juste sublime et même leur petite touche dub par moments donne une allure spéciale à l’album. Je les avais perdus de vue et je suis bien content de les avoir retrouvés!