C’est quoi le Jukebox du mois? Tout simplement une chronique où quelques-uns de nos chroniqueurs nous dévoilent leurs coups de coeur mensuels! Ça vous permettra donc de mieux nous connaître et de découvrir nos univers musicaux! Bonne écoute!

Le choix de Maxime Pagé

Windfaerer – Breaths Of Elder Dawns. J’ai longtemps été fan de black metal, et encore plus de folk/black metal! Je suis tombé sur le plus récent album du groupe américain Windfaerer récemment et ça tourne en boucle chez moi depuis. C’est une musique qui est certes agressive mais aussi contemplative et prenante. Si vous aimez des groupes comme Saor et Sojourner, je suis prêt à parier que Windfaerer va tomber dans vos goûts!


Le choix de Sarah Luce-Lévesque

Ültra Raptör – Tyrants. Bon. Il ne doit sortir que le 9 novembre prochain, mais c’est impossible pour moi de me sortir les nouveaux extraits de l’album Tyrants de la tête. J’ai vraiment hâte de prendre le temps d’écouter leur opus complet. C’est évidemment une formation bien de chez nous qui sait comment s’y prendre pour brasser la cage du monde avec son old school speed metal. Sortez votre falsetto.


Le choix de Yanick Klimbo Tremblay

Ulver – Hexahedron (Live at Henie Onstad Kunstsenter). Sur cette production fantastique nous retrouvons les Loups Norvégiens en mode concert et surtout, en mode “jam”. Effectivement, cet enregistrement date de 2018 et les chansons offertes portent des noms temporaires. Par la suite, elles sont devenues des chansons qui se retrouvent sur Flowers of Evil. Si on met de côté la première pièce Enter the Void, qui se veut plus une réunion de sonorités statiques, nous plongeons dans un univers musical parfait. L’édition en vinyle-doublé te coûtera une shnolle et un rein! 


Le choix de Nathaniel Boulay

Spiritbox – Eternal Blue Quel dilemme que ce jukebox du mois! Tellement de bonnes sorties en ce fabuleux septembre. J’aurais pu dire Alien Weaponry aussi. J’ai quand même choisi l’album des Britanno-Colombiens de Spiritbox parce que, ben, c’était eux que j’attendais le plus et qu’ils sont Canadiens. Simple de même. Leur album était grandement attendu et ne m’a franchement pas déçu. Ils ont un style bien à eux, un peu metalcore mais assez éclectique pour pas sonner comme un xième clone de Bring Me The Horizon. Dès Sun Killer, ça ne dérougit pas trop, avec des pièces qui sonnent comme une joyeuse tonne de briques et de plumes. Allez écouter ça si vous ne connaissez pas encore!


Le choix de Nicolas Racine

Devin Townsend Project – Epicloud Je suis retombé sur cet album au début du mois et j’ai été époustouflé : si Queen, Mike Oldfield et Metallica avaient eu un enfant, ce serait Epicloud. La production est incroyable : des couches et des couches de textures et de la lourdeur en masse; on découvre des subtilités à chaque écoute. Une version heavy de Bicycle Ride aurait été tout à fait appropriée dans cet album (on peut rêver, non?) Et que dire de la présence de l’incomparable Anneke van Giersbergen… sa voix magique est l’ingrédient parfait pour l’univers un peu déjanté de Devin Townsend, ajoutant une touche céleste. Elle est parfois à l’avant-plan, très présente, et à d’autres occasions, elle est un simple murmure, mais toujours, on la remarque. À écouter fort, avec une bonne paire d’écouteurs.


Le choix de Matrak Tveskaeg

Falkenbach – Asa. Avec l’automne qui fait tranquillement son nid, j’ai été en mode pantouflard en revisitant Falkenbach, un band de folk metal que j’adore et dont j’aime pratiquement toute la discographie. L’album Asa paru en 2013 est un petit bijou qui vous fera assurément bonne impression si vous ne connaissez pas déjà le projet.


Le choix d’Helene D.

Gojira – Magma Avec le retour aux études de la session assez intense, j’avais besoin de musique, de chansons plus «relaxante» ou plus «instrumental» afin de me concentrer. En montant une playlist d’étude, je suis tombée sur cette chanson que j’aimais beaucoup et que j’aime encore. Elle a su répondre à mes besoins d’étude. Je la mets souvent à répétition ou j’écoute tout simplement le disque du même nom afin d’avancer plus vite dans mes travaux. 


Le choix de Michel Perron

Old Nick – A New Generation of Vampiric Conspiracies. Un groupe de la Californie qui en aura perturbé plus d’un avec une sonorité qui sort du spectre habituel du black métal. Sur un fond de raw black, un keyboard frénétique invoque des sonorités rappelant les vieux jeux du Nintendo 8 Bits. En vérité, il est facile d’éprouver un malaise à l’écoute de chaque pièce, car Old Nick nous sort de notre zone de confort. Cet album qui vient de paraître en vinyle sur Phantom Lure vous plongera dans un univers vampirique déjanté. Au menu, de nouvelles pièces et des reprises des meilleures de ses anciens démo du groupe! Bonne écoute!


Le choix de Simon Rioux

Summoning – Minas Morgul. Ce mois-ci, je suis retombé sur l’album Minas Morgul (1995) de Summoning, qui est l’un de mes préférés de la part du duo autrichien, mais que je n’avais pas réécouté depuis beaucoup trop longtemps. L’ambiance est vraiment efficace, à mi-chemin entre le black metal et le vieux RPG à thématique heroic fantasy, le tout avec paroles inspirées de l’univers de Tolkien. C’est un grand classique, ultra influent, alors je ne crois pas avoir à vous convaincre plus longuement d’y tendre une oreille si ce n’est pas déjà fait!


Le choix de PY Bédard

Cantique Lépreux – Paysages Polaires. Ce mois-ci, je vous parle d’un album qui était totalement passé sous mon radar lors de sa sortie pour une raison bien simple et niaiseuse. Je suis souvent “Écoeuré d’Payer” et lorsque l’effort dont il est présentement question est sorti sur Eisenwald en 2018, je ne voulais tout simplement pas me clencher un 25$ US en plus du 20$ US de shipping pour un simple vinyle. De plus, j’avais déplié l’cash pour le premier effort du groupe (vinyle, chandail, le gros kit) et j’étais un peu resté sur ma faim. Grâce à la magie et la démocratisation du black métal sur les plateformes de streaming, je me suis penché sur Paysages Polaires au cours du dernier mois et j’ai “pogné ma puff solide” comme dirait l’autre. Tout en gardant sa sonorité à la fois très propre et froide, Cantique Lépreux est passé à un niveau supérieur en tout points. Que ce soit le vocal ultra hurlant, les riffs à la fois accrocheurs et inquiétants, la batterie qui ajoute une couche de brutalité intéressante ou la basse qui est bien maniée (et audible), la formation québécoise a offert non seulement une meilleure version d’elle-même, mais également une expérience beaucoup plus satisfaisante avec un potentiel davantage addictif que leur première sortie. Il est rare que je puisse faire plusieurs écoutes d’un même album en une journée et c’est exactement le contraire qui s’est passé dans le cas présent. La fonction repeat de mon téléphone en avait “plein son cass”. D’ailleurs, Eisenwald  a annoncé la sortie d’un nouvel EP à la fin novembre et je n’aurai d’autre choix que de déplier l’oseille après la solide claque que Paysages Polaires m’a donnée. 

https://cantiquelepreux.bandcamp.com/album/paysages-polaires