C’est quoi Le Métal de A à Z? Simplement ma chronique hebdomadaire où je vous partage mes coups de coeur métalliques, le tout en ordre alphabétique! À chaque semaine : une nouvelle lettre, un nouveau band! Je vous décris brièvement les groupes et je vous parle surtout des raisons pour lesquelles ils me font tripper.

Dire que le Québec est un terreau fertile pour le métal est vraiment un gros euphémisme tellement le nombre de groupes de qualité qui sortent depuis des décennies est faramineux. Des débuts thrashy de Voivod, du death metal des années 90 jusqu’aux bands de tech death et de métal noir québécois des récentes années, on a de quoi être fiers de notre scène locale.

Quand je cogitais à propos de cette chronique, je m’étais tout de suite dit que certaines lettres allaient vraiment m’emmerder. Des groupes qui commencent par Z ou par X, il n’y en a pas une tonne. Pourtant, quand j’arrivais à la lettre Q, un groupe m’est tout de suite venu en tête et je n’ai pas eu à chercher très loin. Cette semaine, je vous jase du défunt groupe de melodeath tech Quo Vadis!

Le groupe a été formé en 1993 à Amos avant de déménager à Montréal et a trois albums à son actif : Forever… (1996), Day Into Night (2000) et Defiant Imagination (2004). Ils se sont finalement séparés en 2010, ne laissant qu’un single intitulé Obitus.

Le dernier line-up connu du groupe était composé de :

Bart Frydychowicz (guitare)

Roxanne Constantin (basse, claviers)

Patrice Hamelin (drums)

Marc-André Gingras (guitare)

Matthew Sweeney (vocals)

Quand j’ai commencé à côtoyer les salles de spectacles de Montréal au début des années 2000, on entendait beaucoup parler de certains groupes locaux. Il y avait bien sûr Kataklysm qui venait de sortir Serenity In Fire, Ghoulunatics avec Sabacthany et Quo Vadis avec Defiant Imagination. Si beaucoup ont découvert le groupe avec Day Into Night, de mon côté j’étais tombé par hasard sur la chanson Silence Calls The Storm et disons que j’ai été flabbergasté par plusieurs choses : La vitesse d’exécution, la technique mélangée à la mélodie et le growl de 17 secondes de Stéphane Paré.

En jasant avec plusieurs fans du groupe, je me suis rendu compte qu’il y a deux camps : Ceux qui ne jurent que par Day Into Night, et ceux qui préfèrent le côté plus prog et la basse fretless de Defiant Imagination. Où je me retrouve là-dedans? Je dirais que je suis sur la mince ligne du milieu! Day Into Night est clairement plus technique et la production est plus crunchy. Dès les premières notes de Absolution (Element Of The Ensemble III), on se fait littéralement sacrer une volée! Même chose avec la suivante, Dysgenics, avec son côté thrash qui rentre au poste en s’il-vous-plaît sans oublier celle que je considère comme le monument de cet album, On The Shores Of Ithaka.

Même si j’aime bien Day Into Night, j’ai un gros faible pour Defiant Imagination. C’est justement son côté prog et la voix de Stéphane Paré qui font un peu pencher la balance. Je ne veux pas commettre aucun sacrilège ici, mais si Day Into Night avait eu la même prod et le même chanteur que Defiant Imagination, ça aurait été encore mieux. Mais bon, ça reste mon humble opinion! Le tout commence Silence Calls The Storm qui est ma chanson préférée du groupe. Son agressivité mais aussi ses différents changements d’ambiances et de rythmiques en font une chanson quasi parfaite! J’ai un gros faible également pour Tunnel Effect (Element Of The Ensemble IV) mais c’est Dead Man’s Diary qui vient plus me chercher, surtout la deuxième partie de la chanson.

Je crois que la mort de Quo Vadis a été une grosse perte pour la scène locale québécoise et, même si les chances d’une réunion sont minces, voire impossibles, j’ose croire qu’on pourrait revoir le groupe sur scène un jour!