Le 16e album studio du légendaire groupe mené par Dave Mustaine. Selon moi cet album est un testament qui regroupe la carrière du groupe avec le meilleur et aussi le moins bon.



L’album débute de brillante façon avec la chanson titre et son intro calme avant de déboucher sur un riff ultra accrocheur et un Dave Mustaine bien en voix (on ne s’attend pas non plus à un Bruce Dickinson de sa part) après avoir vaincu son cancer de la gorge. Un des meilleurs titres de l’album avec une partie sortie tout droit de She Wolf de l’album Cryptic Writings. Life In Hell poursuit les hostilités avec quelques bons moments comme ce growl hors du commun pour Megadave mais sonne somme toute comme un rejet de Countdown To Extinction. Night Stalkers remonte la pente avec un riff agressif et la véhémence qui émane de la voix de Mustaine avec une collaboration surprise du rappeur Ice-T. Dogs Of Chernobyl est un autre titre intéressant plutôt mid-tempo. Sacrifice sonne comme un titre de Rust In Peace au ralenti avec un refrain sorti de Youthanasia ce qui est loin d’être une mauvaise chose. Junkie commence avec un chant qui sonnerait même trop cheesy pour les pires groupes des 80’s avec des paroles très médiocres venant d’un homme qui a lui-même combattu les démons de l’addiction, la chanson la plus faible de l’album. Psychopathy est un interlude inutile faisant penser à l’intro de Prince Of Darkness de l’album Risk suivie d’un Killing Time sympathique mais sans plus. Soldier On! avec son riff tout droit sorti de The System Has Failed est un autre bon titre de l’album avec un bon refrain mélodique. Célebutante est probablement le 3e meilleur titre de l’album à mon avis, un riff à la High Speed Dirt et d’excellents solos. Mission To Mars aurait pu être un titre décent si ce n’était d’une performance vocale peu convaincante et d’un texte ridicule (And I wanna (I wanna), I wanna be an astronaut I wanna, I wanna, wanna) bref un titre qui aurait eu sa place sur Risk ou Super Collider. We’ll Be Back clôt les hostilités de façon magistrale, un riff ultra rapide et agressif avec une progression complexe ; un mélange de la fougue d’un Peace Sells, la technicité d’un RIP, la modernité d’un Endgame et un refrain digne des meilleurs titres d’United Abominations. L’album se clôt avec 2 reprises pas nécessaires même si Police Truck des Dead Kennedys est un classique et est bien rendu, je ne peux malheureusement en dire autant de This Planet’s on Fire (Burn in Hell) de Sammy Hagar.





Les bons côtés : Les fans de Megadeth de toutes les époques y trouveront leur compte, la complexité des riffs, la virtuosité des solos de Kiko Loureiro, un Dave Mustaine égal à lui-même, de très bons titres parsemés dans l’album. Dirk Verbeuren de Soilwork apporte beaucoup d’énergie au groupe et est selon moi le meilleur batteur que le groupe a eu depuis Nick Menza.



Les moins bons côtés : Les textes sont plutôt faibles, beaucoup trop de narration et de passages acoustiques et atmosphériques qui viennent parfois stopper le flow d’une chanson. Un album trop long avec 14 titres, 1h02 min (si on inclut les 2 reprises bonus). L’album aurait grandement gagné d’être coupé des quelques titres franchement en deçà des meilleurs moments de l’album.



Le groupe réussit selon moi à continuer sur la lancée de Dystopia avec un album en général réussi avec un premier et dernier titre époustouflant, le reste varie mais sans jamais être catastrophique.



3.5/5