Je vais être 100% honnête avec vous : je suis un grand fan de Powerwolf. Depuis que je les ai découvert avec leur album Blood of the Saints en 2011, ils sont rapidement devenus mon groupe de power metal préféré et je dirais même que c’est grâce à eux que j’ai renoué avec ce genre que j’avais délaissé depuis des années. Mais, en tant que critique, on se doit d’être impartial et, même si Call of the Wild est un des albums que j’attendais le plus cette année, je vais le traiter comme n’importe quel autre album de n’importe quel autre groupe.

Après avoir entendu les premiers extraits, j’étais assez content du résultat. On a un son grandiose et je crois fortement qu’on y retrouve les meilleurs orchestrations entendues jusqu’à maintenant pour le groupe. Pour la première fois, on a droit à des sons plus électro qu’on entend surtout dans la pièce Dancing With The Dead dont la version instrumentale pourrait presque être considérée comme du synthwave orchestral. Cette dernière m’est d’ailleurs restée en tête pendant plus d’une semaine. En fait, c’est le côté catchy qui est l’ingrédient secret pour tous les albums de Powerwolf.

Un autre élément que j’ai bien apprécié de cet album est que le groupe est allé chercher son inspiration dans de vraies légendes comme Blood For Blood (Faoladh), Varcolac et Beast of Gévaudan. D’ailleurs, et c’est tout à leur honneur, ils ont fait une version française de cette dernière et la prononciation est impeccable (pour un groupe allemand, c’est surprenant). Il y a également sur cet album la chanson la plus tranquille, voire la toute première ballade de toute leur discographie, soit Alive Or Undead. Malgré que ce soit la pièce la moins métal, c’est là que le chanteur Attila Dorn fait toute la différence et nous démontre tout son talent vocal. Si vous êtes fan du Powerwolf moins symphonique et plus straight to the point, la deuxième moitié de l’album risque de vous plaire avec Call of the Wild, Sermon of Swords et Undress To Confess.

Une des critiques à leur endroit est que leur son n’évolue que très peu. Quand on entend du Powerwolf, on sait que c’est du Powerwolf. Est-ce que Call of the Wild tombe dans le même pattern? Je vais le dire d’emblée : en grande partie oui. Est-ce que ça en fait un mauvais album? Pas du tout! Mais si vous vous attendez à des surprises et à des gros changements, vous allez être déçus. Il y a aussi certaines chansons qui laissent une impression qu’elles sont des fillers ou qu’elles manquent un peu d’inspiration. Les pièces Varcolac, Undress To Confess et Reverent of Rats font partie de celles qui, sans être mauvaises, ne sont pas extraordinaires non plus tandis que Blood For Blood (Faoladh) sonne comme la deuxième partie de Incense & Iron de l’album précédent.

Je veux également parler brièvement du deuxième disque de l’édition spéciale qui contient une sélection de chansons chantées par différent(e)s chanteurs/chanteuses comme Jari Mäenpää de Wintersun, Björn Strid de Soilwork ou encore Ralph Scheepers de Primal Fear. Je crois que, dans l’ensemble, c’est un peu raté. Si certaines sonnent assez bien (surtout celles de Jari Mäenpää, Björn Strid, Ralph Scheepers et Johan Hegg de Amon Amarth) le reste est soit ordinaire, soit très ordinaire. Les versions de Alissa White-Gluz de Arch Enemy et Chris Harms de Lord Of The Lost sont très décevantes : la première est d’un cringe incroyable et la deuxième manque de puissance et d’émotion. En gros, ce deuxième disque est intéressant pour les curieux, mais quelque peu sans intérêt pour les autres.

Dans l’ensemble, Call Of The Wild est un bon album mais c’est comme des vieilles pantoufles : c’est agréable, confortable, mais sans surprise. Est-ce que j’ai apprécié tout de même mon écoute? Absolument! Et si vous êtes déjà fan du groupe et voulez le découvrir, vous allez sûrement y trouver votre compte!