C’est donc en cette veille de Pâques que je me suis dirigée pour la première fois vers la nouvelle salle du Piranha Bar (spectacle présenté par Sepulchral Productions). J’ai trouvé cet environnement nettement mieux, non seulement pour permettre une aisance aux bands, mais aussi pour le public. Celle-ci était définitivement plus grande et mieux adaptée pour tous. Comme à l’habitude, j’ai dû chercher au moins 30 minutes avant de trouver un stationnement (moi et la chance que j’ai avec ma voiture). Je t’aime Montréal. À mon entrée, vers 20h30, l’endroit était déjà bien rempli. Je dois dire que je ne m’attendais pas nécessairement à cela, mais peut-être que ceux qui avaient manqué Orphique à la Messe des Morts ont voulu bien se reprendre!

Orphique

À 20h30 tapant, le premier groupe entre sur scène. Pour ma part, j’ai pu les voir à la Messe des Morts, mais je n’avais pas porté une énorme attention. Formé en 2022, Orphique a à sa disposition un album : Consécration cadavérique. Une offrande mélangeant le progressif et l’atmosphérique. La première fois que j’ai regardé la pochette de leur album, je m’attendais à quelque chose de très contemporain. À vrai dire, j’ai l’impression d’entendre plusieurs influences différentes et je ne sais pas si c’est ça qui fait en sorte que je ne suis pas capable d’accrocher à leur style de composition. Le groupe à tous de même offert une forte prestation. Le chanteur est celui qui a le plus capté mon attention, malgré Kévin qui nous éclatait en 4 caché derrière la boucane du stage (drummer pour la deuxième fois avec Orphique). Bref, j’ai trouvé (d’une certaine façon) l’énergie du chanteur très rassembleuse. Le groupe nous a aussi présenté I Don’t Wanna Be Me un petit cover du célèbre groupe Type O Negative. En résumé, Orphique est un excellent groupe à aller voir en spectacle.

Malebranche

J’aimerais vraiment pouvoir vous dire que ce n’est pas mon coup de cœur de la soirée (encore une fois), mais ce serait un mensonge. Les écouter dans ma voiture ou les écouter le soir en étudiant c’est une chose, mais les écouter en live… C’est vivre leur musique. C’est vivre l’album de fond en comble et c’est ça qui, moi, vient me chercher. Je peux tout simplement fermer les yeux et me laisser emporter. Malebranche nous transporte dans une certaine mélancolie, une certaine agressivité, mais nous ramène les pied sur terre avec ces douces mélodies. C’est pénétrant comme musique. Je trouve même qu’il y a un côté très nostalgique. J’ai toujours l’impression de me faire bercer, malgré l’animosité qui s’en dégage. C’est donc une atmosphère complètement différente d’Orphique. Ici, j’étais sur un nuage bleu, je dis bleu parce qu’on va ce l’dire (pour ceux qui ont vu Malebranche en live) que les lumières devraient être bleu tout le long. Bleu poudre, bleu foncé, bleu royal. BLEU PARTOUT.

J’ai trouvé que tous les instruments sonnaient bien. La répartition du son dans la salle était nettement mieux que la dernière fois que j’ai vu Malebranche au Piranha. Blasté a souhait par Émile caché derrière sa boucane et son drum. Bref, tu ne peux pas dire que tu aimes vraiment le quatuor si tu n’as jamais vu une performance de sa part.

Make a Change… Kill Yourself

Troisième et dernier groupe de la soirée, Make a Change… Kill Yourself, tout droit sorti de Copenhagen au Danemark. Actif depuis 2004, le groupe a 5 albums dans sa discographie. Hier soir, celui-ci nous a présenté quelques morceaux de leurs différents albums. Tous des morceaux entre 9 et 18 minutes.

  1. Fri Fra denne verden (2012)
  2. Chapter V
  3. Livets gave (2012)
  4. Fooling the Weak (2007)
  5. Chapter III (2005)

J’ai beaucoup aimé le concept du band. J’ai compris assez rapidement le nom dès leur première note. On ressent énormément le côté oppressant dans leur musique. Un Black métal très dépressif et très ambiant. J’aime le dépressif, mais je dois dire que c’était un peu trop pour moi. Cela étant, on reçoit tous la musique différemment. Le public semblait complètement submergé par la prestation. Le décor avec les cordes qui pendent, la lumière rouge et les corpsepaint rendaient le tout très agréable, si je peux utiliser le mot agréable dans ce contexte. Il y avait même un homme d’un certain âge qui semblait apprécier grandement le groupe danois, malgré qu’il m’ait mentionné qu’il avait de la difficulté à comprendre les paroles… J’ai aussi grandement apprécié l’interaction du chanteur avec le public. Des paroles toujours aussi dépressives, mais qui nous permettaient «d’entrer» encore plus dans cette atmosphère sombre et lugubre.

En somme, j’étais contente de revenir voir un spectacle avec deux groupes locaux.