À chaque fois que je parle de la formation américaine Spirit Adrift, je me dois de souligner l’efficacité, la rigueur et la régularité face aux sorties offertes par cette troupe de heavy metal américaine. Ce qui se voulait comme un projet en parallèle de la part de Nate Garrett de Gatecreeper s’est retrouvé comme étant l’œuvre majeure pour le guitariste et chanteur, étant donné l’attrait qui se voulait dirigé envers Spirit Adrift.

Amateur de heavy metal classique, Garrett peut vraiment s’épanouir avec ce qui se veut son groupe et c’est pourquoi il met toutes ses billes dans le même pot, maintenant. Productif et travailleur doté d’un flair intensif, cet homme s’est éloigné des grands centres et poursuit un régime de vie plutôt sain, ce qui lui permet de mettre le cap vers la musique.

Avec des parutions pratiquement annuelles au niveau musical, Garrett propose un nouvel album du nom de Ghost at the Gallows, son cinquième album en 8 années d’existence. Une fois de plus, c’est Century Media qui s’occupe de lancer cette production, remplie d’un heavy metal plutôt accrocheur.

Produit par Garrett lui-même mais en collaboration avec Sanford Parker (membre de Buried at Sea et une panoplie d’autres formations) et Jeff Henson, tout en ayant un mix effectué par Zeuss, nous pouvons sentir que Garrett aime bien avoir les deux mains sur le volant mais que, par contre, il aime bien aussi avoir l’avis d’oreilles fraîches.

Ayant déjà testé la nouvelle mouture du groupe sur le mini-album précédent, on comprend qu’une fois encore Spirit Adrift propose un nouvel alignement pour ce nouvel album. Effectivement, aux côtés de Garrett, nous retrouvons le guitariste de Pounder, Tom Draper. Aux percussions, c’est Mike Arellano qui est le batteur de M.O.D et Sonny DeCarlo à la basse.

Suite logique du mini-album Forge Your Future, Spirit Adrift continue d’y aller avec une série de riffs lancinants, des refrains racoleurs et des couplets à chanter à l’unisson. Dans la même mouvance que les formations Sumerlands et Khemmis, on sent que Ghost at the Gallows offre un salut exemplaire à la sonorité du Ozzy Osbourne du début des années ’80.

Avec une chanson comme I Shall Return, on sent les années Jake E. Lee bien audibles dans le croustillant de la guitare ainsi que sur les parties plus à l’avant. Comme de raison, Garrett ne tente pas la tonalité nasillarde d’Osbourne, préférant y aller avec son grain plus âcre, teinté d’un soupçon de miel par contre.

Même constat avec Give Her to the River, une chanson plutôt épique avec des guitares à l’avant-plan, des voix qui s’entremêlent à merveille, le tout sur une cadence bien galopante. Les chansons Barn Burner et Hanged Man’s Revenge continuent cette ligne directrice musicale mais on bifurque avec These Two Hands, pièce beaucoup plus sombre qui se veut plus enveloppante, avec une guitare acoustique, une touche de violoncelle et la voix feutrée de Garrett qui se verseront dans une finale plus corsée.

En seconde moitié d’album, Death Won’t Stop Me est celle qui offre une certaine pesanteur. Elle ne se veut pas rapide, mais plutôt cadencée pour qu’on y retrouve une envie de taper de la botte de cowboy, question de saluer les origines texanes du groupe. La pièce Siren of the South nous confirme que Dimebag est une influence indéniable dans le jeu de Garrett et on se dirige vers la finale que se veut la chanson-titre, morceau plus limpide et posé.

Album intéressant sans être explosif, j’ai apprécié mes nombreuses écoutes quoique j’aurais pris un peu plus d’épices intenses dans ce burrito métallique.

Disponible le 18 août sur Century Media Records.   

www.facebook.com/SpiritAdrift/


Photo: Century Media/Looters