C’est mon épouse qui m’a fait découvrir Vokonis. Adepte de hard rock plus stoner/doom, on lui propose des listes d’écoute sur Spotify. Le vendredi, nous sommes en mode 5 à 7 au salon et une liste joue, nous permettant d’apprécier des classiques du genre autant que des découvertes. Quand un truc me plaît et qu’il m’est inconnu, je lâche ma baboche et lui demande : « C’est quoi ça? » Il y a quelques semaines, elle m’a répondu Vokonis.
La pièce provenait de l’album Grasping Time mais à ma grande surprise, j’ai reçu leur nouvel album Odyssey, lors de la dernière fin de semaine de mars. L’album roule depuis ce temps et j’apprécie grandement cette pesanteur aux larges effluves stoner, remémorant Sleep et, lorsqu’en mode plus fougueux, Red Fang.
Pas de brettage, l’album commence avec Rebellion. Le riff en introduction produit un effet immédiat de satisfaction hard rock. Ma bière est à peine entamée que je pense déjà à la suivante. L’attaque vocale se veut passive-agressive pour se fondre ensuite envers des harmonies plutôt adoucissantes mais on repique ton ouïe avec quelques feulements bien positionnés. Les claviers sur la pièce-titre nous dirigent vers une ligne musicale qui pourrait appartenir à Spiritual Beggars, surtout avec la présence de l’orgue en avant-plan. Cette chanson porte bien son titre car Vokonis propose un véritable périple sonique avec des changements de rythmiques adroits mais qui ne nous perdent aucunement.
Avec Blackened Wings, Vokonis nous confirme que Mastodon est dans l’ADN du groupe. Avec une certaine hargne, cette chanson t’empoigne mais la partie médiane se veut plus harmonieuse, rappelant les progressions du mastodonte d’Atlanta. Hollow Waters se veut plus vaporeuse avec son ambiance très nébuleuse et planante, tout en privilégiant la parcelle épique.
La porte de sortie reste Through the Depths, une longue pièce d’une douzaine de minutes mais qui ne semble aucunement laborieuse. L’alternance entre la voix café au lait et café noir (pas la version du Tim’s quand même) propose un bel effet de dualité. Vers le centre du périple, Vokonis se veut plus cosmique musicalement, comme le ferait Elder, te rappelant qu’une écoute additionnelle ne serait pas de trop!
Donc, gros coup de massue de la part des Suédois de Vokonis avec cette épopée musicale qui risque de me suivre encore pendant quelques semaines, se hissant probablement très haut dans une liste de fin d’année!
Disponible le 7 mai sur The Sign Records.
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