Si tout était à la normale, nous serions en train de nous dire si la présence de Blood Red Throne valait le déplacement, il y a quelques semaines. Effectivement, le Quebec DeathFest 2021 devait avoir lieu au milieu au mois de septembre 2021 mais pour des raisons que je n’ai point besoin de vous rappeler, on doit se contenter d’espérer à 2022.

Par contre, on peut encore espérer au nouvel album de la formation norvégienne qui sera, leur première production pour leur nouvelle étiquette de disque, Nuclear Blast. L’album Imperial Congregation est sorti ce vendredi et c’est toute une brute!

Pour ceux qui ne connaissent pas la bête, Blood Red Throne est une formation de death metal mais qui a été fondé par deux anciens membres de Satyricon, ce qui peut porter à la confusion. À l’époque, Tchort et Død jouaient pour la horde black métallique mais désirait tout de même garder leur passion bien vivante pour le death metal.

C’est ainsi que Blood Red Throne a pris forme, vers la fin des années ’90 et un premier album, Monument of Death, a vu le jour en 2001 avec un logo et une pochette qui n’ont pas réussi à convaincre la masse. Par la suite, la formation a réussi à tirer son épingle du jeu en lançant quelques albums qui ont su piquer l’intérêt des amateurs.

En 2021, c’est avec une attaque précise que le groupe nous revient car Imperial Congregation est une bête de death metal assez brutal et qui propose une précision hors pair au niveau de la technicité. Mais pas technicité au sens que c’est acrobatique, non. Technicité au niveau de l’approche, comme le propose une formation comme Cannibal Corpse ou Broken Hope.

Justement, malgré un pavillon norvégien, Blood Red Throne a une sonorité qui se rapproche beaucoup plus de la scène américaine du death metal que de celle de la Scandinavie.

Pour le commun des mortels, un album comme Imperial Congregation peut sembler linéaire et répétitif mais pour l’oreille affutée, il n’en est pas ainsi. Oui, cet album suit une ligne directrice mais ce sont les changements de structures à l’intérieur même des chansons qui font que cette collection death métallique se veuille attirante.

Avec des titres comme Conquered Malevolence, We All Bleed et 6-7, le groupe ne réinvente pas le genre mais offre plutôt une bonne portion de death bien dégoulinante.  Au niveau de l’effort face à la réinvention du genre, il faut souligner l’effort sur Inferior Elegance, pièce qui propose un petit côté voivodesque en ouverture. De plus, l’habile mélange groove metal à la Pantera en fusion avec le grind aux percussions se veut enivrant sur Consumed Illusion.

Une chose est certaine, Blood Red Throne possède cette volonté à offrir de véritables vers d’oreille death métalliques avec des pièces comme Hero-Antics ou Itika, qui peuvent être fredonnées aisément tout en faisant ta fermeture de piscine ou en passant le râteau dans tes feuilles… mortes!

www.bloodredthrone.com