Est-ce que Grand Harvest demeure l’un des plus grands secrets de la scène métallique suédoise? Cette formation est gérée par Tore « Necromorbus » Stjerna et va proposer son premier album le 25 mars prochain. Consummatum Est, qui se veulent les dernières paroles du Christ, est le titre de cette production et les amateurs de death/doom doivent porter attention à cette sortie qui pourrait devenir, majeure.

C’est qu’il n’y a pas de compromis sur cet album de 9 pièces pour 51 minutes de musique. C’est lourd et oppressif comme metal. Dès que Sol Maledictor embarque, on sent que le sol devient poisseux. L’approche vocale nous remet en oreille celle de Moonspell avec le ton acidulé qui rejoint l’interprétation plus épique, mais sombre.  

No Paler a Horse génère un brin d’espoir en ouverture, quoique les ténèbres proposées par la voix de DR. Häll viennent effacer tout espoir face à une luminosité. Même s’il propose une tendance vers une cadence balançante, c’est le travail aux guitares et les percussions qui rendent le tout oppressant.  

Dans un effort plus rigoureux, Grand Harvest propulse leur pièce la plus active avec Fatehammer. Cette dernière propose un scintillement de metal noirci mais ce sont les atmosphères glauques, fidèles au death/doom qui nous ramènent à l’ambiance principale de cet album.    

Comme le faisait le Paradise Lost antique, Grand Harvest privilégie les ambiances gluantes dans ses chansons. Aucune luminosité ne peut transpercer leur sphère opaque, laissant le tout bien gommeux au niveau du climat métallique.  

Actif depuis 2017, le groupe en est à sa 5e année d’existence et 2022 risque d’être une année lucrative pour ce groupe qui se veut indépendant mais qui pourrait élire domicile très bientôt, tant ce premier album se veuille aussi… sordide.

Disponible dès le 25 mars sur leur propre label, Messor Grandis Productions.