1. Celestial Sword & Upir – Frozen by Midwinter Snows

Style : Raw Black Metal

Origine : États-Unis / Canada

Date de sortie : 18 décembre 2020

Format : Digital sur le bandcamp d’Upir (2$), cassette à nombre inconnu via Crown and Throne ltd (sortie le 19 février 2021)

Il y a de ça quelques semaines, alors que le temps des Fêtes sans neige se pointait le bout du nez, est sorti de nulle part cette collaboration entre deux entités faisant partie intégrante de la scène Raw Black Métal émergeante. Upir, un grand producteur sorti tout droit de Calgary a décidé de communier avec Celestial Sword que nous avons connu un peu plus tôt cette année avec son premier album qui s’est « sold-outté » en quelques minutes chez Death Kvlt Production. Tout était sur la table pour attirer mon attention vers cette sortie.

Tout d’abord, ce qui teinte de prime abord la musique des deux protagonistes est la guitare du membre d’Upir. Certes, elle a une sonorité similaire aux autres sorties de son groupe, mais elle est tellement omniprésente qu’elle n’est plus simplement « trance-inducing » comme dit l’entité, mais elle devient limite agressante et cache totalement le clavier de Celestial Sword et la performance vocale des deux protagonistes qui hurlent à la lune comme j’ai rarement entendu. Heureusement, à mesure que la longue pièce de presque 20 minutes avance, ce léger désagrément s’estompe et laisse découvrir tout le potentiel que cette alliance peut avoir dans le futur. Même si les dernières minutes de l’effort sont sublimes, je me suis senti comme dans un buffet chinois brunch lorsqu’il n’y a plus de bacon ni de patates; je suis resté énormément sur ma faim. 

Cela étant, je tenais à vous présenter cette oeuvre, car je crois que les fans du genre sauront s’en délecter lors d’une prochaine sortie si les deux personnages savent ajuster leur sonorité et tirer le meilleur de chacun.

https://upir.bandcamp.com/album/frozen-by-midwinter-snows

2. Tânahanner : And the Sun Saw the Hammer

Style : Dark Welsh Folk

Origine : Royaume-Uni

Date de sortie : 25 mai 2020 

Format : Digital sur le bandcamp d’Old Mill Artifacts (gratis), cassette via Old Mill Artifacts (version standard toujours disponible) et vinyle deluxe vert et noir via Repose Records (date de sortie à déterminer)

Dès la lecture des premières lignes de cette deuxième partie de chronique, ceux qui connaissent ce dont je parle habituellement ont probablement fait « Du folk… ça va PY? ». Vous avez totalement raison, mais à noter ici qu’une nuance est venue me titiller dans la présente sortie et c’est bien évidemment la mention « Dark » et le fait que Repose Records s’est intéressé à cette sortie m’a dicté que je devais y porter une écoute attentive. À noter que la version vinyle contient une reprise de Depeche Mode.

Ce qui percute l’auditeur dès les premières notes est la performance vocale d’un registre assez bas qui a un effet que je qualifierais d’apaisant et envoutant. Elle saura servir de purge à la suite des heures d’écoute de musique crasse. De plus, le reste des instruments vient bien appuyer cette dernière, rendant l’écoute assez délectable avec des mélodies à la fois entraînantes tout en demeurant dans une ambiance lugubre. Tout au long des 35 minutes de musique que propose Tânahanner, certains moments plus joviaux comme When Winter Breaks vous feront assurément faire des « oui oui » et taper des mains, d’où mon allusion à Rivers of Babylon dans le titre de la chronique. Ferez-vous une petite danse en ligne dans votre salon? Le défi est lancé!

En résumé, ce long jeu vous transportera dans des champs de fleurs pour une introspection à la fois mélancolique et festive comme l’illustre la pochette (qui est un des points forts à ne pas négliger). Vous m’en donnerez des nouvelles dans les commentaires!   

https://oldmillartifacts.bandcamp.com/album/and-the-sun-saw-the-hammer