Pour ma première critique d’album, j’ai eu le plaisir auditif d’apprécier le premier album complet du groupe américain Nightshadow.  Quelques années après un premier EP éponyme en 2017, l’excellent band de San Diego a lancé le 7 mai dernier Strike Them Dead.  C’est un album proposant 10 compositions et totalisant 56 minutes de pur power metal.  Comme c’est souvent le cas, Strike Them Dead est de nature à s’apprécier à l’enchaînement des écoutes. D’entrée de jeu, je peux affirmer qu’il n’attirera probablement pas les néophytes ou les amateurs d’autres genres de metal vers le power metal mais il présente certainement tous les atouts pour satisfaire ceux qui sont déjà convertis aux vertus de ce créneau.

Dans le détail, Strike Them Dead débute avec la pièce Legend, dont les paroles sont probablement inspirées d’aventures du jeu Donjons et Dragons comme pour plusieurs autres chansons de l’album. La deuxième pièce, Witch Queen, débute lentement pour s’accélérer par la suite. Les amateurs de solos rapides et mélodiques sont ici bien servis. La troisième composition porte le titre de Ripper, qui reprend le thème du tueur en série psychopathe. Au plan musical, c’est l’une de mes préférées car rapide et énergique et d’une belle mélodie. On poursuit l’écoute avec Love & Vengeance, qui débute telle une ballade classique pour brusquement décoller en rapidité au milieu des 7 minutes que dure la chanson. Children of the Night, aux paroles sombres,  présente une belle lourdeur et des riffs résolument heavy metal. La sixième pièce, False Truths, poursuit du côté des paroles dans la tendance apocalyptique de la chanson précédente. Au plan musical, c’est l’une des plus travaillées, solide, une autre de mes chansons préférées de cet album. S’ensuit Strike Them Dead. Rapide, mélodique, des paroles de guerrier, excellent choix du groupe donner le nom de cette pièce à l’ensemble de l’œuvre. Les paroles de la huitième pièce, Blood Penance, sortent des thèmes précédents pour sortir un message davantage menaçant aux élites corrompues qui tirent les ficelles de ce monde. Pour accompagner les paroles, on a des riffs bien pesants et rapides comme il se doit. Nous poursuivons l’écoute avec Storm Bringer. Pas mauvaise mais je trouve qu’elle ne se démarque pas ni au niveau des paroles ou de la trame musicale. Enfin l’album se termine avec la dixième chanson, Mistress of the Pit. Bien rythmée, elle conclue d’une belle façon Strike Them Dead.

Donc,

Les points positifs :

  • Belle présentation de pochette.
  • Bonne sonorité.
  • Le plaisir d’écouter les chansons s’améliore avec l’écoute.
  • De toute évidence, les musiciens connaissent leur affaire, ce ne sont pas des amateurs.
  • C’est un album de metal bien ficelée et livrant la marchandise. Pas de bizarreries empruntées à d’autres genres ou de délires techniques venant nuire à l’ensemble.
  • Mes coups de coeur: Ripper et False Truths.

Les points négatifs ou à travailler :

  • Franchement, je n’ai que peu de négatif à dire sur Strike them Dead car c’est un album solide et plaisant à écouter. À la limite,  je peux dire qu’il manque le petit quelque chose qui placerait l’album  parmi les classiques du genre, mais il est compréhensible que cela est beaucoup plus facile à dire qu’à faire considérant la somme de travail considérable pour le lancement d’un album qui a pris des années à se monter et que la plupart des groupes metal les plus populaires peuvent sortir un tel album légendaire qu’une fois ou deux dans leur carrière.

Au final, je n’hésite aucunement à recommander Strike them Dead pour tous ceux qui font l’écoute régulière de power metal qui pourront en apprécier toute les subtilités.

Nightshadow a été formé en 2012 et est formé du chanteur Brian Dell, des guitaristes Nick Harrington et Danny Fang, Chris Bader à la basse et du batteur Sean Woodman.

Strike Them Dead | Nightshadow (bandcamp.com)

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