Bonjour tous et toutes! Eh oui, j’en suis juste à ma deuxième édition et déjà, une semaine de manquée! Vous allez vite comprendre la raison de ce retard.

Pour cette semaine, je ne vous offre non pas une, mais bien deux reprises de la même pièce! Oui oui! Vous avez bien lu! Je comprends votre surprise générale et l’état de choc qui s’en suit, soyez-en certains. Je vous laisse donc quelques minutes pour digérer une nouvelle de cette ampleur.

Une grande respiration, un bon verre d’eau ou même quelque chose de plus corsé si c’est ce qui vous semble plus approprié, et c’est reparti!

Je disais donc : 2 reprises de la même pièce! C’est loin d’être du jamais vu : plusieurs reprises existent de plusieurs pièces. Surement que vous serez relativement et facilement en mesure de trouver plus d’une version de votre chanson favorite.

Cette semaine, je vous offre une «toune de char, une toune de bars». Le genre d’affaire qui te partait un mosh-pit en 12 secondes dans les années 90’ et qui fait toujours tout aussi bien la job selon moi. Jesus Built My Hotrod de Ministry.

Un classique du genre s’il en est un. Une des seules pièces où ce n’est pas Al Jourgensen qui chante. Ici, c’est Gibby Haines des Butthole Surfers qui prête ses douces cordes vocales à cette représentation musicale d’un excès de vitesse. La légende veut qu’après l’avance de 750 000 $ que l’étiquette de disque leur eut fourni après la production de leur album The Mind is a terrible Thing to Taste, celle-ci fut passée en speedballs (cocaïne et héroïne mélangées). Jesus Built my Hotrod était donc la seule chanson à présenter. L’étiquette s’est ensuite vu présentée au dilemme suivant : «Avancez un autre 750 000 $ pour terminer l’album ou nous coupons les ponts et partons chacun de notre côté». Et bien doublant ainsi le budget prévu pour l’album Psalm 69 : The Way To Succeed And The Way To Suck Eggs, ils complétèrent l’album avec tout le succès qu’on lui connaît.

Toutes les versions sorties de Jesus Built my Hotrod sont différentes, soit par l’intro, les échantillons utilisés, la structure de la chanson elle-même, l’outro, etc. La version de l’album diffère de celle du single, qui est différente de celle sur chaque compilation. Je crois aussi que la version du clip est différente.

Les reprises que je vous offre bien humblement cette semaine m’ont marqué pour différentes raisons.

Il y a d’abord Lamb Of God qui avaient récupéré le nom de Burn the Priest pour un album de reprises. Legion XX ont justement fait une version bien à eux (plus lourde) et qui se veut un amalgame de plusieurs versions de Ministry. Ils ont d’ailleurs réenregistré les échantillons jusqu’au “yeah fuck it” à peine audible de la fin. On reconnaît le timbre de voix de Randy Blythe qui a dû se taper un malin plaisir à y déblatérer les paroles incompréhensibles. J’admire l’effort et l’originalité du résultat ainsi que sa pesanteur bien assumée qui donne du corps et de la masse à la chanson d’origine. Kudos aussi à Chris Adler pour ses multiples variantes durant le festival d’échantillons de la pièce qui donne au tout une allure festive.

La deuxième reprise est celle de The BossHoss, un groupe country allemand qui sonne comme une gang du Tennessee parce que pourquoi pas. Leur album Rodeo Radio, qui contient lui aussi plusieurs reprises de styles différents, a une place réservée à Jesus Built my Hotrod. C’est comique, sans prétention, joyeux et bien fait. Ça se prend pas au sérieux, mais ils se sont appliqués et ça donne quelque chose de pas mal le fun au final. En partant du principe de faire la chanson la sienne et de détonner massivement de l’original, vous êtes servis.

Alors voilà, un doublé de reprises d’un de mes bands fétiches. Comme je l’ai dit, un classique revisité : à la sauce BBQ/bourbon bien épicée et à la sauce Western.

Bon appétit!

Ministry – Jesus Built My Hotrod (Originale si ce terme peut s’appliquer à cette chanson vu ses multiples version disponibles)
Burn The Priest qui ramasse tout au passage et vous le réexpédie à grande vitesse 3V
The BossHoss qui vous envoie essayer de partir un mosh-pit à Saint-Tite. C’est juste du gros fun!