Cet album est vraiment le dernier enregistrement de Suffocation à proposer Frank Mullen à la voix. Maintenant retraité du monde metal, Frank vit paisiblement comme Monsieur Tout-le-Monde, payant taxes et impôts mais en ayant un métier qui lui offre probablement des revenus plus stables que pour un chanteur de death metal.

Cet enregistrement porte un nom qui se veut excessivement large. On doit se demander à quel endroit ou à quels endroits le tout a été enregistré? Selon les interventions de Frank Mullen, ce serait au Massachussetts.

Donc, pourquoi ne pas avoir nommé cet album Live in Massachussetts? Peu importe, on s’en turlupine solidement car même si cet album avait été enregistré dans le fin fond de l’Arkansas, il demeure que cet enregistrement est excessivement efficace, autant pour l’amateur féroce que le nouveau venu car avec sa sélection digne d’un Greatest Hits, nul ne peut s’ennuyer avec cet album.

Moi-même, j’ai été surpris. Quand j’ai reçu la copie promotionnelle, je me suis demandé qu’elle était la pertinence d’avoir un tel produit uniquement audio car, pour être franc, Frank Mullen en concert, c’est tout un divertissement. Sa main de karaté, sa démarche de mandibule et son emprise sur une mitraillette invisible se veulent des incontournables. Et c’est ce qui rendrait vraiment un véritable hommage.

Sauf qu’en entendant la qualité sonore qui émane de cet enregistrement, j’ai ravisé mon opinion et non, pas besoin d’avoir un DVD de ce spectacle. De toute façon, j’ai vu Suffocation en concert tellement souvent que je n’ai qu’à me jouer une de leurs prestations en mémoire.

Pour un album de type concert/LIVE et surtout pour un groupe de death metal, la qualité est vraiment surprenante. En lisant le document de presse, j’ai compris qu’un p’tit gars de la place était celui qui se voulait responsable de cette tuerie sonique car le mix et le mastering de l’album a été fait par Chris Donaldson, technicien émérite et guitariste pour Cryptopsy.

Le mix est excessivement cristallin. Rien ne se perd, tout est audible comme si le groupe te jouait directement dans le creux de l’oreille. La basse de Derek Boyer est d’une limpidité incroyable, les percussions se veulent punitives et précises. Les guitares sont d’un croquant puissant et Mullen est en grande forme au niveau de la gorge.

Si j’avais eu à monter l’ordre des chansons qui se retrouvent sur cet album, j’aurais utilisé les mêmes titres car en ayant Liege of Inveracity, Surgery of Impalement, Effigy of the Forgotten, Pierced From Within, Catatonia, Jesus Wept et Breeding the Spawn, tu n’as que la crème de la crème du catalogue Suffocationien

Maintenant, il ne reste plus qu’à entendre la nouvelle mouture de Suffocation avec Ricky Meyers de Disgorge comme chanteur principal. En attendant, cet enregistrement de Suffocation se veut vraiment essentiel pour ceux qui veulent garder un moment du passé bien vivant.

Disponible le 12 novembre sur Nuclear Blast.

www.suffocationofficial.com