Formation américaine qui donne dans le heavy metal plutôt thrashé, War Curse s’est fait légèrement remarquer, pendant la pandémie, alors que de nombreux musiciens se réunissaient en mode Zoom pour proposer une chanson. Au montage, on voyait chaque participant dans son environnement personnel et parfois, nous avions droit à des surprises intéressantes, pas dans le sens qu’un dildo avait été oublié sur le rebord du miroir (comme Ted Nugent) mais plutôt dans le sens que les groupes y allaient avec des chansons d’autres artistes.

Avec War Curse, le groupe y est allé avec Only d’Anthrax. En y allant avec ce choix, nous pouvions avoir une bonne idée de ce que le groupe pouvait proposer mais en même temps, cela demeurait une reprise, il fallait attendre le prochain album ou fouiller dans le catalogue du groupe. Avant cette reprise, War Curse avait déjà lancé deux albums, dont Eradication qui a été sorti chez le label finlandais, Svart Records.

Mais je n’ai pas fouillé dans le catalogue, je suis tout simplement passé à autre chose au lieu de fouiller. La semaine dernière, j’ai reçu leur nouvel album Confession, qui sera lancé par Blacklight Media, une compagnie qui appartient au chef culinaire/restaurateur new yorkais Chris Santos et qui est partenaire avec Metal Blade Records.

En recevant cet album de heavy/thrash, cette production se retrouvait un peu étrange dans la panoplie de nouveautés death métalliques dans laquelle je baigne depuis quelques semaines. Je carbure aux nouvelles productions de Suffocation, Tomb Mold, Fuming Mouth, Cryptopsy et Dying Fetus. Donc, de me retrouver avec une sonorité comme celle de War Curse, je trouvais l’exercice un peu mou.

Il m’a fallu prendre un pas de recul et malgré une légère bruine, je me suis mis en mode marche et j’ai longé les rues terrebonnoises tout en écoutant cet album du nom de Confession. Après une première écoute, il m’en a fallu une seconde étant donné que je n’étais point convaincu. Le lendemain, j’ai répété l’exercice et avec deux écoutes additionnelles, je peux maintenant vous en parler avec une honnêteté… comme je le fais toujours!

Production plutôt polie et avec aucun dépassement au niveau de la couette, War Curse propose un produit qui se veut étincelant. Avec une voix qui me rappelle un jeune Chuck Billy de Testament, Blaine Gordon est plutôt versatile. Il peut y aller avec puissance, hargne et justesse et ce, tout au long de l’album. En introduction, c’est le classique qu’est l’entrée avec une guitare lancinante suivie par des percussions qui arrivent en renfort pour débuter The Nothing (That is Me).

Cette chanson prend un certain envol et on découvre immédiatement la forte propension de War Curse face au format habituel des albums du genre qui meublent nos habitudes d’écoute. C’est précis et rien ne dépasse du moule, aucune coulisse ne coule.

Avec sa cadence galopante, on remarque que Fortress of Agony est une pièce forte et qui propose de bonnes variances aux voix. La chanson titre est un morceau plutôt thrash comparativement à ce qui a été proposé depuis le début et Miracle Broker, avec sa ritournelle de basse en ouverture, se veut plus ouverte et rageuse. La voix est plus décharnée et aux guitares, le groupe grafigne amplement.  

Avec Power of the Powerless, j’ai en tête Testament et la caboche se met en mouvement. Ensuite, The Convoy met un léger frein à tout cela car l’offre musicale me dirige plus vers le Metallica moderne et j’aurai besoin de leur reprise de Rusty Nail de Grip Inc. pour que le mouvement reprenne de plus belle et le tout se termine en mode satisfaction avec Illusion of Choice.

Tout en marchant, je me rappelais les automnes de mon adolescence, alors que je quittais la maison en marchant, pour me rendre chez un ami tout en écoutant des formations thrash/heavy comme Meliah Rage, Faith or Fear et Defiance dans mon Walkman à cassette. Tous des groupes découverts grâce aux pochettes qui me semblaient intéressantes et qui se voulaient des achats impulsifs.   

Confession est une bonne production métallique thrash qui justement, peut plaire aux amateurs de Testament et Metallica mais pour ce qui est du metal plus contemporain, les fanatiques de Havok et Warbringer pourraient s’y retrouver quoique War Curse demeure un groupe beaucoup plus courtois, dans sa présentation métalloïde.

Disponible dès le 20 octobre sur Blacklight Media.

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