Cette horde de loups n’a pas pu traverser l’Atlantique pour venir hurler son black metal perfide ici même mais il reste qu’un nouvel album sera disponible de la part de Watain.Changement majeur, le groupe de Suède enregistre maintenant pour Nuclear Blast et c’est à se demander si ce changement de tanière se veut responsable de cette sonorité plus soyeuse.

Le groupe n’est pas rendu avec du black metal javélisé mais lors de certaines mesures, j’avais des redoux de Dimmu Borgir aux oreilles, surtout sur les chansons Serimosa et Before the Cataclysm. Pas au niveau symphonique, car il n’y a rien de ce genre sur ce nouvel album du nom de The Agony & Extasy of Watain. Non, c’est plutôt au niveau de la structure des chansons, des arrangements bien lustrés et au niveau de l’interprétation plutôt limpide.

Le reste de l’album est plus musclé mais il demeure que la production est très léchée pour le style de Watain. Même une chanson coriace comme Leper’s Grace se veut excessivement accessible, étant donné que le mix se veut impeccable et que la réalisation est, aérée. Ce n’est pas un défaut en tant que tel, loin de là mais certains puristes risquent de crier haut et fort que tout est trop audible sur Funeral Winter et que The Howling demeure trop limpide à l’oreille de l’auditeur.

Il y a la pièce Not Sun Nor Man Nor God qui se veut comme une ligne imaginaire, séparant l’album en deux portions. Jouée au piano, elle se termine sur un passage à la guitare et ce n’est pas pour nous diriger vers une seconde portion où règne la béatitude. Aucune chanson plus soyeuse comme They Rode On ne trouve sa place sur cet album mais l’apaisante We Remain nous propose la voix ensorcelante de Farida Lemouchi, qui œuvrait auparavant avec The Devil’s Blood. Pièce plus émolliente sur l’album, elle permet à The Agony & Extasy of Watain de prendre une certaine tournure apathique, tout en demeurant horrifique.   

La production de Necromorbus est vraiment le point tournant de cet album, étant donné la clarté qui en découle. Mais en même temps, il ne faut pas négliger le fait que les membres de Watain sont maintenant des musiciens encore plus précis dans leur exécution et le raffinement sonore semble plaire de plus en plus à Erik Danielsson.   

Disponible le 29 avril sur Nuclear Blast Records.