Au tout début du confinement, le label Century Media a proposé un concert virtuel qui réunissait une large palette de leurs artistes, surtout les plus méconnus. Dans la panoplie, nous avions Baest, Bonded et surtout, Angelus Apatrida.  

Ce nom me sonnait une couple de clochettes. C’est le genre de nom que je voyais souvent sur des affiches, lorsque des formations majeures annonçaient des tournées en Europe. Originaire de l’Espagne, ce groupe de thrash a battu sa trail pendant plus de cinq ans en Europe, grâce à un horaire intense sur la route et lors des festivals.

Signé chez Century Media, Angelus Apatrida était loin d’être une priorité pour la compagnie, de notre côté de l’océan, là où la promotion était pratiquement inexistante pour eux. De plus, on remarquait une absence totale de leur part face au processus de tournée.

En 2021, Century Media ajuste le tir et semble vouloir donner un certain élan à cette jeune formation. Avec leur album homonyme, lancé en pleine pandémie, Angelus Apatrida tâte le terrain en vue d’une éventuelle conquête sur les routes nord-américaines.

Si vos goûts musicaux penchent amplement vers le thrash metal, vous serez immédiatement submergés par la sonorité offerte par les Espagnols. Fanatiques de Death Angel, Warbringer et Havok, vous pourrez vous imaginer amplement un immense moshpit en plein milieu d’une corrida grâce à des chansons comme Into the Well, Bleed the Crown avec sa cadence Pantera-esque en ouverture et même constat avec Disposable Liberty.

Rien de nouveau sous le soleil avec Angelus Apatrida. Ce n’est qu’une maîtrise bien ficelée du genre qui nous est proposé pendant un quart d’heure et des poussières. L’efficacité est présente, la voix de Guillermo Izquierdo est juste assez croustillante pour le genre et le duo des guitares colle au style, à la perfection. 

C’est vif, vigoureux et ça fesse autant qu’un ticket de 1500$ émis par un policier parce que tu as décidé de tester le couvre-feu en allant faire un tour de char, un peu trop loin de ta demeure.   

Disponible le 5 février sur Century Media.

http://www.angelusapatrida.com/