Dans le domaine du metal progressif ou hard rock progressif, j’ai besoin de deux éléments pour pouvoir m’y abreuver amplement : une voix puissante qui ne s’associe pas au calibre du rossignol et des refrains épiques. Sur le nouvel album de Pyramaze, les deux facteurs sont présents. Tellement que je pourrais même prendre les refrains des pièces qui se retrouvent sur cet album et les coller sur des titres de chansons radiophoniques.

Et je ne dis pas ceci avec sarcasme. Non. Pyramaze prouve sur Epitaph que malgré une propension à la progression, il est tout de même possible de produire des cadences excessivement accrocheuses avec des intonations vocales qui te restent en tête.

Dimanche matin, je me suis surpris à écouter l’album 5 fois de suite, exercice qui aurait été impossible avec d’autres formations du genre progressif qui demeurent plutôt dans cette couche musicale/cérébrale.

L’avantage avec Pyramaze reste dans la facture vocale de leur chanteur, Terje Harøy. Il n’a rien du rossignol habituel dans le genre progressif. Son approche est beaucoup plus hard rock et sa touche gorgée est juste assez rocailleuse pour que l’amateur de metal se sente en zone de confort.

Après l’introduction, Pyramaze propulse A Stroke of Magic, une pièce qui se veut selon les standards, avec sa cadence saccadée mais qui possède un refrain soyeux qui se veut épique. Steal My Crown pourrait passer pour une pièce de Soilwork lors des premières intonations mais c’est lors du refrain que le ciel s’ouvre, amplement!

Il y a une dimension power metal avec Pyramaze et c’est avec In Shining Armour que l’appellation prend son sens. Que ce soit avec le rythme, les attaques aux guitares ou les paroles fromagées, on est dans les eaux de Beast in Black. Dans le même ordre d’idée, la pièce Bird of Prey est tellement caramélisée que j’avais l’impression d’entendre Change the World de POD!

Les chansons Particle et Indestructible sont clairement ce qu’il y a de plus poignant sur Epitaph. Le jeu musical est à point et, je vous l’avais annoncé, les refrains… mes amis, sont d’une puissance à adouber tous les chevaliers du royaume! Au niveau des collaborations, il y a Brittney Slayes d’Unleash the Archers qui appose sa voix sur Transcendence et son interprétation chaleureuse me rappelle celle de France D’Amour sur Vivante.

Le gros coup de l’album demeure la pièce The Time Traveller car le groupe a réussi à retenir les services de deux de leurs anciens chanteurs, Lance King et Matt Barlow (le policier de la Terre Glacée) pour servir une sérieuse leçon de metal, en guise de conclusion.

Avec Epitaph, Pyramaze élargit grandement ses horizons musicaux. La grande force avec le groupe est dans leur aisance à proposer des refrains excessivement accrocheurs qui sont à la limite, pop!

C’est qu’ils te restent en tête en cimonaque!

Disponible sur AFM Records.

http://www.pyramaze.com/