Avec sa couverture océanique et son titre, j’avais plutôt l’impression d’avoir devant moi la nouveauté d’une formation de hard rock progressive. Même constat lorsque j’ai vu que la pièce majeure et titre de ce mini-album atteignait un chronomètre de plus de… 16 minutes.

A Whisp of the Atlantic est un mini-album audacieux. En cette période pandémique, certaines formations peuvent se permettre ce type de production, étant donné qu’elles n’auront pas à la justifier en tournée.

Soilwork ne revire pas sa veste en devenant un Leprous, Haken ou Pain of Salvation. Après plus de 20 ans, un groupe peut se permettre ce type de sortie et il est bien intéressant d’entendre comment un groupe de la trempe de Soilwork peut réussir à tirer son épingle du jeu avec une pièce-fleuve.

Quelques changements de tempos se retrouvent dans la pièce-titre qui ne se dénature jamais. Les revirements ne sont jamais maladroits et il est agréable de faire l’écoute de A Whisp of the Atlantic. Sur cette pièce, quelques élans metalcore et de death mélodieux se mélangent à une certaine progression. Une couple de souffles jazzés, une alternance entre les voix claires et plus rocailleuses permettent à la chanson de tenir en place.

Nous retrouvons tout de même 37 minutes de musique sur ce mini-album qui se veut plus long que certains albums modernes. Les autres pièces qui meublent cette production se veulent dans le moule habituel que Soilwork nous propose depuis une dizaine d’années et nous n’avons pas l’impression d’avoir ce qui se retrouvait dans le bac à recyclage de Sylvain Coudret et David Andersson.

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