Je n’ai pas le choix, je me dois de l’écrire car c’est un fait. Oui, une autre analyse d’une autre  formation nous venant directement du Danemark. Non, la Scandinavie n’a pas épuisé ses ressources métallifères, la preuve étant cette formation du nom de Baest.

Faut-il prononcer le nom du groupe comme étant Beast ou si nous devons le dire comme si nous avions des retailles d’hosties collées au palet? Je voterais pour la première réponse car Baest est un groupe plutôt bestial et le jeu de mot est fortement probable.

Ce qui m’a frappé lors de ma première rencontre avec le groupe, c’était le fait que les membres de Baest semblaient tous très jeunes, malgré leur allégeance à la vieille école du death metal.

Effectivement, sur les photos du groupe et lors de leur prestation au concert virtuel de Century Media, je me voyais fortement impressionné par cette vigueur jouvencelle, tout en ayant les deux pieds ancrés dans une époque métallique antique.

Avec le premier clip, je voyais des garçons à peine plus vieux que mes propres enfants (j’exagère un brin ici) porter des t-shirts de Morbid Angel, Entombed et Death. Et c’est ce qui transpire sur Necro Sapiens, ce nouvel album du groupe.  On peut ressentir l’influence quoique Baest ait décidé de se la donner nouvelle école, tout de même.

Les Danois ont su cueillir à même le pommier de l’époque originelle, mais il demeure qu’une certaine fraicheur émane de cette production. Même si la voix de Simon Olsen nous rappelle un David Vincent de l’époque Covenant, que nous retrouvions aussi des harmoniques aux guitares qui font Chuck Schuldiner et des barrages de riffs qui me remettent Bloodbath en tête, Baest va chercher le scintillement typique qui pourrait amener le groupe sur une tournée comme le Summer Slaughter Tour de 2022.

Album excessivement linéaire, rien n’en ressort et rien ne se veut plus fabuleux. Necro Sapiens est un disque convenable mais qui ne marquera pas ta discographie. Il est certain que des chansons comme Genesis, Abattoir, Meathook Massacre et la très Morbid Angelienne  Purification Through Mutilation se veulent exaltantes mais il manque toujours un petit complément pour en faire des pièces majestueuses.

Acceptable sans être mémorable, on en apprécie le jeu des guitares, la cohésion entre les percussions et la basse, mais la recherche face au consensus métallique est l’élément qui me titille encore.

Me semble qu’en étant juste brutal, ce groupe gagnerait encore plus!

https://baestband.com/