Lorsqu’une dame s’exerce à la voix avec une formation doom, il y a un petit plus vraiment intéressant. Le groupe suédois Besvärjelsen a, à sa tête, la flamboyante Lea Amling Alazam. Avec sa voix puissante, feutrée de velours, elle occupe grandement cet album du nom d’Atlas, leur second en carrière. Apocalyptique à la base, nous retrouvons tout de même une facette très accessible sur cette collection sonore.

Avec ses dix pièces, dont une instrumentale, le groupe s’exécute avec oppression sur The Cardinal Ride, pièce qui ouvre l’album. Avec Acheron, le riff se veut Sabbathien et cette chanson sent le tabac d’orchestre à plein nez. Après deux gros mammouths sonores, Besvärjelsen propose une pièce beaucoup plus ouverte et poignante. La parcelle ténébreuse est mise de côté et c’est la grandiloquence de leur chanteuse qui est mise de l’avant.

Par contre, c’est avec la suivante, House of the Burning Light que l’album prend tout son sens. Pièce phare de cet album, tu ressens l’effet massif des guitares, les percussions t’achèvent et tu te veux réconforté par la voix sublime qui ramasse ce qui reste de ta carcasse. Ensuite, on retombe en doom suffocant sur Paradise sauf que pour se diriger vers la fin de l’album, le groupe se veut plus mollasson.

Partir en lion

Digerliden et Descent sont deux chansons qui viennent briser le moule doom et c’est à ce moment que certains peuvent débarquer de l’aventure proposée par Besvärjelsen. Moins intense, j’avais l’impression d’avoir un peu de remplissage avec les deux chansons. Celestial est une instrumentale qui nous permet de terminer l’album avec Obscured by Darkness et Divided Ends, pièces plus opaques qui se veulent correctes, sans plus.

C’est un peu décevant d’avoir un album qui se termine en queue de poisson. Débutant sur les chapeaux de roues, on sent l’essoufflement vers la toute fin. Pourtant, avec la période pandémique, ce n’était pas le temps qui manquait pour bien fignoler le tout.

Si Atlas avait été un mini-album, j’en ai retiré une plus grande satisfaction. En étirant la sauce, cet album se retrouvera beaucoup plus morcelé dans une liste de lecture quelconque, sur ma plateforme de lecture préférée, originaire elle aussi, de la Suède.

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Photo : Magnetic Eye Records