Dans cette nouvelle chronique, deux collaborateurs vous présentent leur coup de coeur de Gorgoroth! Pour Michel Perron et PY, le choix fut difficile, mais voici le fruit de leur collaboration!

Face A : Under the Sign of Hell (PY Bédard)

Quand Michel et moi nous sommes donnés le défi de faire un premier gramophone, nous avons décidé de nous attaquer à la scène monstre du Black Métal Norvégien. À la suite d’un tirage au sort, le hasard s’est arrêté sur Gorgoroth. Il s’agit d’une œuvre remplie de « boire et déboires » au travers les années, mais après une visite exhaustive de la discographie de la formation, mon choix s’est arrêté sur Under the Sign of Hell

Certes, j’apprécie la période de Gaahl et d’autant plus la sortie de 2009 avec le retour de Pest au vocal, mais l’album dont il est présentement question vient me chercher très profondément pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ceux qui me connaissent savent que je suis un invétéré du Raw Black Métal et la sonorité globale d’Under the Sign of Hell est dans cette vibe. La batterie claque dans les tempes, les guitares sont stridentes et crues et la voix est criarde et grinçante à souhait. Il se laisse même aller vers quelque chose de plus extravagant sur Profetens åpenbaring et moultes autres variations tout au long de l’écoute. 

Il est à noter que Gorgoroth a fait un réenregistrement de l’album en 2011 et, comme une majorité des projets du genre, en parler serait une totale perte de temps. 

En résumé, avec Under the Sign of HellGorgoroth est venu solidifier sa présence sur la scène norvégienne en 1997. Plusieurs classiques du groupe s’y retrouvent et il est possible d’entendre une belle solidification de son style qui a fait qu’il a perduré dans le temps. 

Moi le premier, je suis souvent « Submergé par la Nouveauté », mais un classique qui sonne comme une claque en pleine face ce n’est jamais de refus!


Face B : Ad Majorem Sathanas Gloriam (Michel Perron)

Pourquoi choisir cet album au lieu de Pentagram ou Antichrist? C’est une très bonne question qui mérite une réponse. J’ai toujours apprécié Pentagram avec la voix très « trollique » de Hat et la fureur de Pest n’est plus à prouver. Malgré mon amour éternel pour ces 2 albums, j’écoute beaucoup plus souvent Ad Majorem Sathanas Gloriam

Cette parution dont la musique fut écrite par King représente selon moi le couronnement du passage de King et Gaahl dans le groupe. C’est avec ces deux protagonistes que les spectacles de la formation devinrent légendaires. Qui parle des prestations scéniques de l’ère de Pest? Personne. Le fameux traumatisme subi à Krakow Throne demeure encore dans la mémoire collective de la scène Black Métal. 

Selon moi, Gaahl possède une excellente maitrise vocale qui a évolué depuis ses premiers cris sur Trelldom. En fait, sa pertinence artistique ne se limite pas à la musique mais aussi au fait qu’il est peintre et possède une galerie. Il incarne l’image forte et la stature dont le Black Métal se targue malgré ses détracteurs en raison de son orientation sexuelle. A l’époque, il était consternant de lire certains amateurs parodier le nom de Gorgoroth pour Gaygaroth. Pourtant, quand on s’attarde à la situation, il incarne parfaitement la notion de War and Sodomy contrairement à bien des fans du style. Ad Majorem Sathanas Gloriam est un album abrasif, puissant et balancé. Laissez-vous frapper par l’agressivité de Wound upon Wound, ravager par la très prenante Prosperity And Beauty, mais surtout hypnotiser par The Sign Of An Open Eye

Gaahl est un monument pour la scène Black Métal. Puisse cet extrait vous plaire! Au-delà des déboires légaux entourant le départ de King et Gaahl, on doit donner ce qui revient à ces deux artistes qui ont maintenu Gorgoroth à un haut niveau de qualité qui n’a jamais été obtenu après leur départ!