Suède et death metal vont toujours bien ensemble. Lorsque je reçois des nouveautés et que je vois ce combo, c’est un automatisme et j’écoute. Avec Wretched Fate, c’est ce qui est arrivé. Je me suis enligné cet album qu’est Carnal Heresy et la guitare typique du genre m’a tout de suite séduit. Groupe death metal, je me devais de tomber sous le charme de cette production de scie mécaniques rouillées, décharnant à tout rompre.

Avec l’ouverture offerte par Mind Desecrator, je savais que j’étais sur un bon morceau. Les chunks se voulaient présents, c’est gluant et sanglant. La voix est morbide et les guitares, acérées solidement. Les percussions mitraillent amplement et la voie est pavée pour une pétarade à tout rompre.

Je suis charmé par cette épaisseur sonore. Par la suite, je suis encore sous l’emprise d’un death metal souillé mais je déplore le manque de groove car Wretched Fate en propose mais ce n’est pas leur force principale. Effectivement, cette formation préconise beaucoup plus un genre où l’effet enivrant de la sonorité suédoise se retrouvera sous une carapace opaque et oppressante. On délaisse le boogie pour la pétarade car les percussions détonnent avec justesse (et opulence) sur des chansons comme Utterance From the Inhuman Tongue et Umbilical Suffocation en plus de se retrouver dans des vases musicaux ténébreux.

La chair de ma chère

Il y a un côté très metal antique en ouverture pour Harlots For Suffering et c’est la pénombre avec Upon the Weak, morceau plutôt sombre, doom même. Malgré une ouverture très tonitruante, la chanson Morbid Testament reste plutôt glauque et même constat pour Spineless Horror.

En gros, cet album qu’est Carnal Heresy se veut plutôt inégal pour ma part. Croyant avoir un album de death metal suédois de type vieille école, corsé et groové, c’est plutôt un amalgame de ce genre avec une parcelle plutôt atrabilaire qui est proposé.

C’est bon mais rien pour finir à se verser une bière sur la tête, nu dans un banc de neige!

Disponible le 24 février sur Redefining Darkness Records.

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Photo : Robin Åhlgren