Je viens tout juste de revenir d’un périple d’une semaine à Walt Disney World. C’est pour cela que je n’ai rien publié la semaine dernière. Voyage familial, j’ai mis l’écriture de côté pendant ce temps, le soir j’étais totalement brûlé. J’ai continué de répondre aux trucs sur notre Facebook, le matin, avant de quitter de nouveau pour l’un des parcs à Mickey Mouse.

Il est certain que les expériences offertes dans le Galaxy’s Edge sont sublimes. Tout ce qui entoure l’environnement Star Wars est vraiment réglé à la fine pointe et mes attentes ont été comblées. Dans le monde d’Epcot Center, le nouveau manège Guardians of the Galaxy est à couper le souffle. De type montagne russe dans un environnement intérieur, la vitesse de pointe demeure dans les environs de 97 km/h, ce qui en fait l’une des attractions les plus rapides sur Terre.

Si ce manège était un style musical métallique, ce serait le grindcore qui le représenterait. Rapide, ardent et brutal, il serait bien accompagné par le dernier album de la formation polonaise, Antigama. Sauf que pour ce manège, on fait l’expédition avec la chanson « Conga » de Miami Sound Machine…

Pour en revenir à Antigama, leur nouveauté qu’est Whiteout se veut elle aussi brutale et rapide, comme d’habitude. Le groupe nous a habitués à de hauts standards dans le grindcore mais ce n’est pas uniquement dans le piton dans le seul but unique de grinder, car le groupe sait faire preuve d’audace mais aussi, de subtilité avec quelques effets plus planants et hallucinants.

Percussions, cordes et vent

En moins de trente minutes pour 11 chansons, il est un peu difficile de reprendre son souffle. Comme dans le manège quand on part de reculons, on se demande si on va survivre. Amateur de percussions, le drum est haut dans le mix et vous serez servis à profusion et ce, dès Undeterminate avec cette sensation d’entendre un canon à ion tirer sans répit!

L’alternance entre la voix courroucée et criarde se veut efficace avec Antigama qui offre une balance entre les deux types d’attaques sur des chansons comme Debt Pool, Dust Farm et Align. La guitare est excessivement incisive et crunchée sur Unclear Conversions, confirmant qu’une attaque death métallique peut jouer amplement dans le grind lorsque dosée à la perfection.

La chanson Muteness est la plus punk du lot mais elle n’a pas l’air perdu dans cet environnement empressé et fringant étant donné qu’Antigama, un peu comme un Napalm Death, se veut expert dans le mélange des sauces sans perdre sa véracité. Dans une sphère plus apaisante, nous retrouvons la pièce Hindrance avec un gros riff bien ouvert, ce qui permet de prendre un dernier souffle avant la finale chaotique qu’est The Howler qui nous dirige vers un environnement torrentueux avec du saxophone (oui, oui!) sur l’avalanche sonore qu’est 2222.

Vitesse vertigineuse mais avec parcimonie, par des maitres dans le domaine du grindcore. Ne vous laissez pas entourlouper par la couverture inoffensive car le tout bûche en cibole. Si des groupes grind/expérimentaux comme Napalm Death, Fuck the Facts et Brutal Truth sont encore dans vos écoutes régulières, cassez-vous pas le vaisseau spatial et grindez-vous Whiteout!

Disponible maintenant sur SelfMadeGod Records.

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