En décembre dernier, Obituary ouvrait sur la tournée d’Amon Amarth. De revoir le groupe en si grande forme a permis à de nombreux amateurs de se délecter les babines face à la sonorité australopithèque de cette bête. À ce moment-là, les plus férus du groupe floridien savaient qu’un nouvel album s’en venait pour ce groupe légendaire tandis que d’autres découvraient Obituary. Sur place pour voir et entendre les Vikings suédois, ils se sont retrouvés avec une dose de death metal, version vieille école. Question de promouvoir le nouvel album du groupe, Dying of Everything, le batteur Donald Tardy (et sauveteur félin, allez voir son œuvre du nom de Metal Meowlisha) effectuait une ronde d’entrevues et je me devais de jaser avec lui du nouvel album, de l’impact du groupe et surtout, de la prochaine tournée! Entretien avec Donald Tardy d’Obituary.    

Bonjour Donald. Le nouvel album, Dying of Everything, sort en janvier et la dernière tournée avec Amon Amarth, Carcass et Cattle Decapitation, vers la fin de 2022. J’ai l’impression que le groupe vieillit bien. J’ai cette sensation qu’Obituary est en train de dire au public métallique et surtout aux plus jeunes : Voici le death metal, de la façon que cela doit être joué! Suis-je en plein dedans?

Maintenant, je te dirais que tu as raison. Il y a de nombreux nouveaux groupes, il y en a de très bons. Mais, il faut avouer que les vieux groupes sont encore capables de monter la barre et offrir du matériel de grande qualité. Ils produisent de bons albums avec d’excellentes chansons. Des albums complets, sans remplissage. C’est probablement relié avec l’expérience et les années à s’user les doigts. Il y a aussi la passion face à l’écriture de la musique car ce n’est pas donné à tous les musiciens. De mon côté, j’ai encore cette passion ardente. C’est encore un défi, un vrai challenge. J’aime cela depuis l’adolescence et cette passion s’est développée dans ma vingtaine, trentaine, quarantaine et maintenant, dans la cinquantaine. C’est encore présent et je ressens encore cette passion d’écrire de la musique qui me permet d’être fier. Je peux t’affirmer que ce qui me réjouit le plus est de savoir qu’il y a des gens qui veulent l’écouter et en profiter!      

Parlant d’affirmation, l’album commence de façon intense. Il n’y a pas d’introduction. C’est en mode vitesse et brutalité, dès que tu actives l’album, c’est la chanson Barely Alive. Quand vous avez décidé de l’ordre des chansons pour l’album, est-ce que c’était le choix évident de débuter avec cette chanson et surtout, de cette façon?

Ceci est une bonne question. Obituary ne pense jamais comment un album va commencer. Nous ne pensons jamais à quelles chansons nous allons avoir besoin pour l’album. Nous ne nous inquiétons jamais face à ce que nous avons proposé sur l’album précédent et ce que nous devons proposer sur le prochain. Nous y allons simplement, chanson après chanson. Nous gardons l’esprit ouvert quand nous commençons à y aller avec la récolte des idées musicales. Lorsque les chansons sont montées et terminées, nous y allons avec le processus d’enregistrement. C’est à ce moment quand nous commençons à y penser plus sérieusement. Nous lançons des idées au sujet de ce qui devrait se retrouver en premier, et ainsi de suite, jusqu’à la fin. J’ai une certaine aisance pour placer l’ordre des choses et je suis très choyé que mes partenaires d’Obituary puissent me faire confiance à ce niveau. C’est la même chose avec l’ordre des chansons pour nos spectacles. Dès que nous en sommes au milieu de l’enregistrement, nous savons environ quel sera l’ordre sur l’album. Cinq ans après le dernier album, il fallait que nous débutions ce nouvel album avec un punch directement dans le visage et c’est pour cela que nous y sommes allés avec Barely Alive. Il n’y a pas d’introduction, pas de petit sucre en ouverture. Pas de bidouillage électronique avec un environnement musical étrange qui t’amène vers le reste de l’album. C’est juste une chute directe et le tout roule jusqu’à la fin, à grande vitesse.        

Le titre de l’album est Dying of Everything (NDLR : On pourrait traduire le titre par « mourir de tout ») et je dois avouer que ce titre a une signification assez intense. C’est comme : « Ouais, nous allons tous mourir. De quoi? De tout, que ce soit un accident, la maladie, la vieillesse, la pauvreté, la guerre etc… » Est-ce que c’est environ cela qui vous a servi de ligne directrice et d’inspiration pour le titre et les paroles?

Ouais. Mais pour les paroles, il faudrait plutôt en parler avec mon frère, John. Pour ce qui est du titre de l’album et pour la chanson titre, le nom vient de ma copine. Elle écrit de la poésie et, juste pour être clair, son poème date d’avant la pandémie de COVID-19. Donc, elle écrit de courts poèmes et ce titre lui est venu en tête. En gros, elle s’est réveillée pendant la nuit. Elle s’est levée, elle a regardé par la fenêtre de sa chambre. Elle a vu la lune et l’inspiration est venue, comme ça. Elle est allée s’asseoir, elle a écrit et la conclusion était, justement, de mourir de tout. Ce poème a été écrit en 2017, c’est incroyable qu’il soit encore si pertinent en 2023. Dying of Everything, avec cette pandémie et tout ce qui a écrasé l’humain dernièrement, de penser qu’une unité si microscopique puisse tuer autant de personne juste en l’inhalant et toutes les informations que nous avons assimilées! Nous avons porté des masques, certaines compagnies aériennes nous demandaient d’en porter deux l’un par-dessus l’autre, la distanciation physique et blablabla! Nous avons accumulé tellement d’informations en si peu de temps, en moins de trois ans environ. Lorsque j’ai proposé à mon frère ce titre pour une chanson, nous avons conclu que cela pouvait être le titre de l’album aussi. Avec tout ce qui est arrivé dans le monde, c’était évident et même si le poème datait de bien avant, c’était encore pertinent. Si vous avez lu des entrevues avec Obituary par le passé, vous savez probablement que les noms d’albums, les noms de chansons et même les pochettes, c’est vraiment secondaire pour nous. De notre côté, ce sont les chansons. Le groove, la production et nous assurer d’avoir des chansons puissantes pour produire des albums intenses. Pour ce qui est des titres de chansons, de l’album et de la couverture; c’est vraiment à la fin du processus que le tout s’enclenche. C’est comme ça que nous fonctionnons et ce, depuis toujours!       

La chanson War est ma préférée sur l’album. J’aime son intensité et sa sonorité qui est lourde. En plein milieu de la chanson, nous pouvons entendre une guitare qui est totalement déconnectée de l’amplificateur. C’est comme si une coupure de courant était arrivée, comme pendant une attaque lors d’une guerre. J’avais aussi l’impression que, lorsqu’un groupe est dans son local de pratique, le guitariste veut nous montrer son dernier riff et il le fait pendant une pause. Qui a eu cette idée d’y aller avec cet effet?

Je savais que nous allions avoir besoin d’un petit quelque chose de plus, en écrivant cette chanson. C’est une pièce très lourde, c’est brutal mais elle groove. C’est très demandant lors de l’écoute car il y a de nombreuses choses qui se produisent. Le groove prend toute la place et nous voulions une cassure, dans un sens. J’ai parlé de mon idée de faire cette coupure à John (Tardy, chanteur) et Trevor (Peres, guitariste) mais ce n’était pas clair. Ils croyaient que je voulais uniquement couper la distorsion de son amplificateur Marshall. J’ai confirmé que je voulais uniquement entendre sa guitare, sans amplificateur. Déconnectée, avec Trevor qui fait le riff. Nous avons pris un microphone, nous l’avons approché à environ un pouce de la guitare, juste pour entendre les cordes vibrer. J’ai demandé à Trevor de nous jouer le riff, quelques fois. Je lui ai même confirmé de ne pas essayer de la jouer trop puissamment, juste de le faire comme s’il était dans sa chambre en train de gratter sa guitare tout en regardant le football. Est-ce que le tout allait fonctionner? Je savais ce que je voulais mais est-ce que c’était faisable? Et voilà! Le tout a fonctionné! Ensuite, nous retombons en mode lourdeur et puissance! Nous avions les yeux ronds comme des trente sous! Satisfaction totale! C’est une petite idée qui fait une grande différence. Obituary n’est pas un groupe qui élabore beaucoup au niveau des changements de rythmique, des introductions et des ponts musicaux qui pourraient inclure des portions acoustiques. Nous ne sommes pas comme ça. Nous sommes des gars basiques. Des gars metal. Mais cette petite chose a fonctionné et c’est ce qui permet à War de passer de bonne chanson à excellente chanson, tu comprends? D’autres journalistes nous en ont parlé aussi, ce qui prouve que cela a fonctionné! Ce n’est qu’une seule mesure, environ quatre secondes, mais elle apporte LA différence.    

   

Présence mortelle

Durant la pandémie, vous avez décidé de prendre le taureau par les cornes en offrant des concerts sur le web. Vous avez proposé des albums complets comme Slowly We Rot, Cause of Death et The End Complete. Avec le recul, est-ce que vous croyez que c’était la bonne chose à faire?

Totalement. C’est parce que, honnêtement, nous n’avions aucune idée face à la suite. Nous étions perdus, littéralement. Quoi faire? Tout comme le reste du monde, nous ne savions pas ce qui allait se passer pour les prochains jours, mois et même, les prochaines années. Quand le tout a frappé avec la COVID, nous étions en pleine tournée nord-américaine. Il nous restait 13 concerts à donner et BANG! La vie s’est refermée. Retour à la maison, la société se met en pause et notre tournée en annulée. Nous étions anéantis et découragés. Il faut environ la moitié d’une tournée pour couvrir nos frais, pour payer toute la production, l’équipe et l’autobus. Le reste de la tournée, c’est à ce moment-là que nous savons que nous allons pouvoir nous payer en tant que membres du groupe. C’est là que nous savons si nous allons faire du profit et, comme tout le monde, savoir si nous serons en mesure de payer nos factures à la maison. Malheureusement, nous sommes revenus à la maison en étant juste en mode rentabilité. Nous étions kif-kif, nous n’avons pas fait une cenne! Heureusement, nous n’avons pas perdu beaucoup d’argent car nous avons fait la moitié du périple. Tout a été payé, les fournisseurs pour la marchandise, l’équipe et l’autobus. Aucune dette de notre côté. Quand nous sommes revenus à la maison, nous nous sommes regardés, découragés car nous venions de comprendre que nous avions fait 13 concerts gratuitement, dans un sens! Pour revenir à ta question initiale, nous n’avions aucune idée quoi faire par la suite et surtout, aucune idée de la durée de cette pause. Nous nous disions que nous allions être à la maison pour deux mois et hop, de retour sur la route! Le temps passe, les semaines deviennent des mois et tu te rends compte que cette pause dure depuis 18 mois. Et rien ne semble s’améliorer au niveau de la pandémie. Nous savions que nous étions coincés, totalement. À un moment donné, j’ai un ami qui m’a contacté. Il possède une compagnie de production et nous jasions. Il me raconte qu’il est dans le même bateau que nous, qu’il a tout l’équipement sonore et audiovisuel dans son entrepôt qui risque d’amasser la poussière. Il m’a dit qu’il allait essayer de faire un concert web, en direct, avec une autre formation de la Floride, un groupe qui se nomme Underoath. Je lui ai demandé : « Un concert web? »  Il m’a alors expliqué le concept, un véritable show qui serait diffusé en direct sur l’internet, partout sur la planète. J’ai bien aimé cette idée et il m’a dit qu’Obituary serait un groupe parfait pour ce genre d’expérience. Il m’a offert d’aller le voir pour comprendre comment le tout fonctionne. Moi et mon frère avons pris nos voitures, nous nous sommes rendus pour voir comment le tout se déroulait et le déclic est arrivé. C’était quelque chose que nous devions faire, absolument. Nous savions que c’était un truc qui allait plaire aux amateurs d’Obituary et par le fait même, cela nous permettrait de payer nos factures, étant donné que nous étions pris de toute façon! Cette idée, tombée de nulle part, était parfaite pour nous. C’est par la suite que nous avons pris la décision de proposer le premier album au complet, ainsi que le second. Une fois que nous l’avons annoncé, c’est à ce moment que nous avons compris l’ampleur de la chose : Nous devions réapprendre une quantité de chansons que nous n’avions pas jouées depuis quoi, trente ans? C’était tout un défi! Nous avons fait nos devoirs, nous avons réappris les pièces et certaines n’avaient jamais été proposées en concert. De belles expériences. Par la suite, nous nous sommes mis en tête de rénover notre propre studio, de le moderniser. Nous avions la même structure depuis environ 25 ans. Nous avons fait nos 5 derniers albums avec cette structure. Nous avons investi de l’argent et nous avons fait l’acquisition du logiciel de montage vidéo où nous pouvons produire nous-mêmes nos propres concerts web, directement de notre propre studio. Et nous avons vraiment du plaisir de le faire!                        

C’était justement ma prochaine question car je trouve que cet album propose une meilleure sonorité. Vous avez donc investi dans de nouveaux microphones et autres bidules?

Oui, c’est en plein ça. Nous avons donné une cure de jouvence à notre système Pro-Tools. Le dernier était désuet. Nous avions ce système depuis l’album Xecutioner’s Return, alors que le guitariste Ralph Santolla était avec nous. Je crois que nous sommes rentrés dans notre argent et nous en avons profité, amplement. C’était le temps d’avoir de nouveaux microphones mais surtout, d’avoir de nouvelles entrées pour les câbles de microphones. Le système Pro-Tools, ce n’est pas uniquement le logiciel et l’ordinateur qui font le travail, c’est surtout lié à l’efficacité des entrées de câbles. C’est ce qui coûte le plus cher, c’est ce qui est le plus dispendieux mais c’est nécessaire car c’est par cela que le son sort et qu’il entre dans la machine. Chaque fois que nous entrons dans le studio, nous apprenons toujours un peu plus et nous nous améliorons aussi. Nous développons nos techniques, ce qui fait que justement, le tout sonne beaucoup mieux sur cet album.      

Maintenant, le groupe qu’est Obituary est indépendant. Totalement. Vous avez votre propre label, Gibtown Records et vous avez une entente avec Relapse Records. Cette entente, de mon point de vue, se veut profitable car Relapse Records est probablement la compagnie de disque qui offre les meilleurs prix, face à leurs produits. De votre point de vue, que peux-tu nous dire face à cette entente?

Je dirais que c’est une situation parfaite. C’est le partenariat rêvé car avec l’équipe de Relapse, nous sentons que nous ne sommes pas UN groupe parmi une quantité de groupes X qui est signé sous le label. Nous avons l’impression d’être un groupe légendaire qui se veut signé par un label et cette maison de disque en est très fier, honoré même, que nous soyons avec eux. Mais en même temps, de notre point de vue, c’est excessivement important pour nous car c’est un petit label mais ils sont brillants. Ils sont innovants, intelligents et fantastiques. Les gens qui travaillent chez Relapse sont devenus de bons amis avec nous. Obituary est avec Relapse depuis environ, 6 ou 7 ans et tout fonctionne à merveille. Nous sommes autosuffisants. En tant que groupe, nous produisons nos propres albums et il faut l’avouer, des albums qui sonnent bien! Les coûts demeurent bas lorsque la production est terminée. Ce n’est pas la même chose qu’à l’époque. Relapse est une petite compagnie si nous comparons aux gros joueurs. Mais les gens qui travaillent chez Relapse ont le focus à la bonne place, ils sont intelligents face à la promotion et le marketing de leurs artistes. Ils sont aussi passionnés par l’industrie et ils aiment proposer des produits vraiment cool avec toutes les couleurs de vinyles, les versions différentes et tout ce qui entoure la sortie d’un nouvel album.  

       

Chant de cygne visuel

Et pour Dying of Everything, on remarque la couverture qui est l’œuvre de Mariusz Lewandowski. Nous avons vu les couvertures de cet homme sur des albums de Bell Witch et Lorna Shore, c’est toujours très intéressant au niveau visuel. Cet artiste est décédé récemment et je me demandais si cette couverture sera la dernière de M. Lewandowski?

Nous ne savons pas si c’est effectivement SA dernière création. Nous ne pouvons pas le confirmer officiellement. J’ai travaillé avec lui sur cette couverture et l’histoire derrière ce processus est plutôt intéressante, même si cela déborde de tristesse. Nous sommes entrés en contact avec lui pour lui faire part que nous aimions son travail et que nous étions intéressés d’avoir ses services pour notre prochain album. Nous avons été très heureux de voir sa réponse positive. De plus, il connaissait Obituary. Il a été honoré de pouvoir faire ce travail avec nous. C’est surtout moi qui communiquais avec lui, par courriel. Il voulait savoir ce que nous voulions, il voulait savoir ce à quoi nous nous attendions de lui car bien souvent, les artistes ne veulent pas être trop dirigés par les groupes, car cela peut mener vers des directions opposées. À la place, il faut être prêt à faire confiance à ce genre d’esprit créatif car ce sont des gens brillants. C’était un artiste fantastique, vous n’avez qu’à regarder ce qu’il a proposé avec les années. Nous lui avons tout simplement demandé ce qu’il voulait recevoir de notre part, mais surtout qu’est-ce qu’il ne voulait PAS de notre part. Il nous a demandé le strict nécessaire, comme le nom des chansons et quelques paroles. Rien de très complexe. À un moment donné, il nous a demandé d’avoir l’album pour pouvoir l’entendre, question de s’inspirer. C’est à cet instant que nous lui avons confirmé le nom de l’album, Dying of Everything, par courriel. Il a été très emballé par ce titre, l’inspiration était présente et nous lui avons dit d’y aller à fond! Que notre confiance était présente et il nous a proposé un truc fantastique, nous étions éblouis! Nous avions une fierté face à l’œuvre et nous avons été sous le choc d’apprendre son décès car il est décédé presqu’immédiatement après nous avoir livré l’œuvre. Il savait que nous étions très fiers de son travail pour Obituary. Il nous a même guidé face à la portion à utiliser pour la couverture car l’œuvre complète est beaucoup plus vaste que la portion que vous pouvez voir sur l’album. Au moins, nous pouvons nous dire qu’il était très enthousiaste face à cette portion de travail avec nous.         

J’étais présent lors de votre dernier passage, à la Place Bell de Laval, alors que vous étiez avec Cattle Decapitation, Carcass et Amon Amarth. C’était définitivement LA tournée métallique de 2022, un retour marqué après deux ans de vide! Sur place, j’avais le même feeling que lorsque je me présente à un concert d’Iron Maiden. Je voyais de gens passionnés, des gens de bonne humeur et je voyais des gens de toutes les catégories d’âge. J’y étais, moi-même, avec mon fils de 13 ans. Après la soirée, nous nous sommes rendus à la table de merch. Je croyais qu’il allait me demander un t-shirt d’Amon Amarth mais non, il voulait celui d’Obituary pour Infected! Pour moi, c’était une révélation : un renouvellement face à votre bassin de fans. J’imagine que de votre point de vue, vous avez remarqué une foule changeante lors de cette tournée, ce qui se veut fantastique pour un groupe comme Obituary.   

Cette tournée a été fantastique. Nous étions surpris, vraiment. C’est certain qu’Amon Amarth attire un public jeune et nous avons pu en profiter aussi. La quantité de jeunes qui se présentait aux concerts, c’était majestueux. C’est bien de voir des jeunes amateurs de metal se présenter. La vieille école est encore présente, ceux qui écoutent Obituary depuis Slowly We Rot et Cause of Death depuis leur adolescence, nous les apprécions grandement. Mais de voir des jeunes, dans la foule! C’est fantastique! Tu sais, cette tournée était ce que l’on doit appeler une tournée de rêve. Nous nous sommes retrouvés avec une bande d’amis. Amon Amarth nous avait invité en Europe, il y a une quinzaine d’années. Sur place, ils nous ont traités comme des frères. L’équipe au complet, très chaleureux comme ambiance. Depuis ce temps, ce groupe a littéralement explosé et leur popularité est au summum. Pour cette tournée nord-américaine, nous avons joué dans de grosses salles. Nous avons rejoint encore plus de gens et cette tournée était une belle opportunité pour les amateurs de recevoir une soirée complète de metal!

Je viens de te parler de mon fils qui voulait un t-shirt d’Obituary mais maintenant, j’ai ma fille de 14 ans qui m’a parlé d’Obituary. Ce n’était pas pour les mêmes raisons. Elle savait que je portais encore mon t-shirt Cause of Death qui date de quelques décennies. Elle m’a montré une photo qu’elle a vue sur Instagram de Louis Tomlinson, un des membres de One Direction, formation pop qui a fait rêver de nombreuses adolescentes. Il est à l’aéroport et il porte un t-shirt d’Obituary! Je te la partage!

Oh wow, je n’avais jamais vu cela! Hahahhahaha! C’est fantastique! Et on dirait que c’est un très vieux t-shirt, c’est le Pile of Skulls. Wow! C’est très vintage. Il est trop jeune pour l’avoir acheté dans les années ‘90. Il l’a probablement trouvé sur EBay.

Juste pour confirmer son allégeance métallique, j’ai cherché d’autres images de Tomlinson où il porte des t-shirts de groupes metal. J’en ai trouvé où il en porte de Black Sabbath et de Def Leppard. Pour ce qui est d’Obituary, je me suis dit qu’il doit avoir un frère. À moins qu’une visite dans une friperie ou son équipe qui ajuste son look?

Probablement. Je ne connais pas son ancien groupe mais je trouve ça vraiment cool, par contre! Hahahahha!

Et ma dernière question. Comme de raison, un nouvel album du nom de Dying of Everything et vous quittez pour l’Europe pour une tournée. Au retour, peut-on s’attendre à une nouvelle tournée d’Obituary en Amérique et surtout, des arrêts au Québec?

Eh bien, la réponse est évidente! Tous les lecteurs qui vont prendre le temps de lire ceci, vous allez apprendre avec une précision de 100% que nous serons en tournée en Amérique, dès que nous allons revenir de l’Europe. Le focus sera sur l’Amérique du Nord et le Canada est sur l’itinéraire. Je peux te dire que le tout s’enligne pour être une tournée où Obituary sera en tête d’affiche. Nous avons été choyés d’être en ouverture d’Amon Amarth mais maintenant, nous avons du nouveau matériel mais nous avons un catalogue aussi. Oh, un instant! J’ai un texto de mon garagiste, ma voiture est prête! J’ai eu le bonheur de me rendre compte, ce matin, que j’avais un pneu à plat! Il y avait un immense clou dans un de mes pneus! Donc! Pour en revenir à cette question, vous pouvez être certains que nous serons dans votre coin. Une vraie tournée pour les amateurs d’Obituary! Vous n’aurez pas à attendre très longtemps!    

Donc Donald Tardy, merci!

Merci à toi!

L’album Dying of Everything est disponible sur Relapse Records.

www.obituary.cc

Photo : Tim Hubbard