Sérieusement, la pandémie nous apporté de nombreuses surprises. Certaines se veulent surprenantes, d’autre se veulent désolantes. Avec tout ce qui se passe dans le business du metal, jamais je n’aurais cru voir la résurrection du label New Core Music et je ne m’attendais pas vraiment assister au retour de Point Blank Rage itou.

Oui, c’est une période particulière, un peu à l’image du Stade Olympique sur la couverture de State of Disaster, mais quand cela nous amène des parcelles positives, je suis preneur. Après avoir vu mes anciens médias mourir avec une rapidité incroyable en 2020, je m’abreuve de tout le positivisme qui peut découler de la scène locale.

Après tout, nous avons mis sur pied Ars Media et l’une de nos missions est de couvrir la scène locale.

Et lorsque le produit se veut satisfaisant, c’est encore mieux. Après 9 ans d’absence, la formation Point Blank Rage reprend du service avec cet album du nom de State of Disaster. Avec 9 chansons, le groupe montréalais met le pied sur le gaz et ce, avec vélocité.

Pour être franc, ce sont plutôt 7 nouvelles chansons qui se retrouvent sur cet album en plus d’une reprise de Eternal Torture d’Incantation et une version retravaillée de A New Pain, une chanson qui se retrouvait sur The Sound of Resistance et chantée par Alex Leblanc, dans le temps et juste avant qu’il ne se joigne à Neuraxis.

Depuis deux albums, Point Blank Rage semble être le projet d’Eric Marsan aux guitares et voix et de Julien Mercier aux percussions. Si le tout demeure leur projet et que cela demeure aussi brut au niveau musical, ce duo se doit de garder la recette intacte car State of Disaster se veut un album solide de death metal.  

L’approche se veut efficace et coriace, un peu comme un Jungle Rot ou un Vader. On privilégie la parcelle grasse du genre, on propose plus de patates et de boulettes que de sauce dans ce ragout death métallique et pour être franc, c’est ce qui me fait saliver en écoutant cet album.

La technicité n’est pas un élément majeur dans ce que peut proposer Point Blank Rage, le groupe se fixe un objectif oléagineux et l’atteint avec des chansons comme This Voice, By My Hand et Blackening Flesh

C’est avec A Billion Bullet que Point Blank Rage m’a conquis. La fusion des voix d’accompagnement acidulées avec la voix principale plus grognarde en plus des percussions rapides qui s’imposent sur les riffs gargantuesques se veulent solides sur cette pièce.

En souhaitant que le groupe puisse se coller à quelques concerts d’envergure en 2022 qui risquent d’être présentés dans quelques salles. Mettons que leur présence fitterait bien avec la venue de Deicide qui jouera l’album Legion dans son entièreté…

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