En 2021, le thrash metal peut encore me surprendre et ce, grandement. Ceux qui croient que le tour avait été fait dès 1993, il n’en est rien car avec des formations comme Toxic Ruin, nous sommes certains que la qualité se poursuit et que le genre se perpétue.

Depuis une dizaine d’années, nous avons droit à des noms comme Warbringer, Havok et Bonded by Blood qui nous permettent de suivre le parcours du thrash tel qu’il doit être présenté. Je dois avouer qu’avec Toxic Ruin, nous venons de trouver un nouveau joueur qui se veut capable de combiner technicité et hargne métallique.

Avec une approche musicale qui me rappelle Forbidden et une attaque vocale plus près d’un Zetro Souza d’Exodus, Toxic Ruin assène une couple de coups précis sur ce deuxième album de cette jeune formation américaine. Comme de raison, malgré quelques comparaisons face aux pères du genre, il faut comprendre que Toxic Ruin propose une panoplie de trucs modernes dans leur sonorité, question de prendre une mesure de distance face aux racines du mal.

C’est pourquoi l’approche vocale qui se veut acerbe dans un premier temps est doublée d’une parcelle plus grumeleuse lors de certains instants précis, pour bien accompagner la voix principale. Parfois, c’est même une attaque plus acariâtre qui nous est proposée pour ainsi, offrir de véritables variations.

Les guitares suivent la logistique créée par le moule d’antan mais le duo de Jacob Baneck et de Blake Toltzmann y va avec quelques instants qui versent vers des procédés plus modernes au niveau de la présentation globale. Quelques impulsions aux percussions nous rappellent que le style mitraillé peut bien se marier au genre thrash metal.  

C’est avec Ritual Rebirth que j’ai accroché totalement sur cet album. Pièce avec de nombreuses couches métalliques, j’ai totalement apprécié les nombreux changements de cadences. Malgré une quantité industrielle, Toxic Ruin ne nous perd aucunement lors de cette promenade.

La chevauchée offerte avec Liquor Blood Bound te donne le goût de faire du cheval, ben chaudaille. Véritable galopade thrash métallique, le ton de la voix suit à merveille le croquant offert par les deux guitares. Chanson la plus Exodusienne du lot, cette tape se veut virulente et me rappelle que dans un mosh pit aux Foufs, je me tiendrais près de la console pour ainsi protéger ma grosse Labatt 50 ou ma pinte de Nord-Est.

Bref, Nightmare Eclipse ne tente pas de vous étonner avec sa fraicheur et son innovation. C’est plutôt qu’il demeure intéressant d’entendre une formation aussi jeune pouvoir saisir le genre et se l’approprier de la sorte.

Disponible le 27 août sur M-Theory Audio.

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