De moins en moins crust, de plus en plus death metal. C’est un constat face à cet album d’Acephalix qui ajoute encore plus de taches de sueur malodorante dans leur musique, plus d’émanations de bière bon marché dans l’haleine du chanteur Daniel Butler et une odeur de fumée de Marlboro dans la pouille du guitariste Adam Camara. L’écoute de leur musique nous ramène amplement aux concerts donnés dans des locaux désaffectés ou dans des salles de billard où le groupe se produirait sous la lampe au néon Budweiser, remontée pour l’occasion pour que les musiciens ne se pètent pas la tête dessus.

Sur Theothanatology, nous ne retrouvons que du crapuleux, sans véritable moment de répit. Aucun essoufflement, ce n’est que de la défonce pure qui te ramène à l’essentiel de ce qu’un groupe death metal peut proposer : une sonorité crue, une production très adéquate sans fling flang et des chansons grasses.

Ce sont 32 minutes bien meublées. Les amateurs de Vastum, Necrot et Autopsy peuvent se retrouver amplement dans cette crasse musicale. Les riffs demeurent croustillants, les percussions sont enivrantes et la voix demeure plutôt variée pour le genre. Grasse, rocailleuse ou acidulée, cette dernière permet une certaine variation sur cet album.

Dieu est partout?

L’attaque initiale se fait avec Theothanatologist et tu sais immédiatement si Acephalix est fait pour toi, ou non. Malgré un côté minimaliste, on ressent que le jeu à la guitare demeure du sérieux. Le groupe est en mode galopant mais il y a de la précision dans les leads.      

Avec Godheads, le batteur David Benson augmente l’impact sur la caisse claire et nous avons une attaque encore plus virulente. La pièce Abyssal porte bien son nom avec son introduction poisseuse à la basse qui se veut encore plus moelleuse lorsque les guitares accompagnent le tout. Ensuite, on remonte en surface et c’est la facette impétueuse qui prend le dessus.

C’est avec Defecated Spirit que j’ai pu en prendre plein la gueule. Punkée à l’os mais avec une prédominance pour les deux grosses caisses qui demeurent punitives, cette chanson se veut oléagineuse et saligaude à la fois. Un amalgame parfait!

Va vendre tes vides et pogne-toi ça en vinyle, dès le 30 septembre, chez 20 Buck Spin!

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Photo: Adam Houmam