Avec ce groupe, nous ne sommes pas vraiment en territoire métallique. Genghis Tron baigne plus dans la musique électronique et sur cet album, je pourrais même dire électronique d’ambiance. Tu as le droit de te fier à la couverture, qui se veut feutrée et soyeuse.

Je t’imagine en train de plisser les yeux, la bouche en coin et proposant un air dubitatif. La même expression lorsqu’une odeur nauséabonde flotte dans l’air alors que tu regardes calmement une vue sur Netflix et que les seules personnes pouvant être responsables de cette situation malodorante sont soit le chien, soit ta blonde… mais personne ne bronche.

Oui, tu connais le nom Genghis Tron. Oui, tu as déjà vu des publicités de Relapse promouvant ce groupe dans des magazines en format papier et oui, tu te souviens d’avoir lu des articles écrits par un certain Mookie Singerman, leader de cette formation.

Mais il te semble que cela fait un méchant bout.

Effectivement, Genghis Tron était un gros canon de Relapse au milieu des années 2000 et cette formation pouvait partir en tournée autant avec des formations électroniques, rock, hard rock que metal, étant donné que le groupe versait dans tous les genres.

En 2010, la plogue est tirée avec Genghis Tron mais ceci n’est pas de façon permanente. Avec cette nouvelle décennie, il semblerait que certains membres du groupe aient décidé de ressusciter la bête. Même si Singerman ne prend plus part à l’aventure, Hamilton Jordan et Michael Sochynsky (les deux autres membres du trio) ont reçu l’accord pour repartir la machine.

En faisant l’écoute de Dream Weapon, nous pouvons pratiquement confirmer que c’était Singerman la tête métallique de Genghis Tron, étant donné que l’agressivité liée au genre métallifère demeure pratiquement absente de ce nouvel album.

Le groupe compte maintenant deux nouveaux membres, soit le batteur Nick Yacyshyn qui tapoche aussi avec SUMAC et Baptists en plus du chanteur Tony Wolski.

Et ceci amène une toute nouvelle dynamique. La parcelle vivante offerte par les percussions amène le groupe à offrir une production plus organique et vivifiante. La voix de Wolski est plutôt éthérée, planante même, ce qui dirige Genghis Tron vers une facture plus volatile et onirique, voire… magnétique!

Ce nouveau départ implique une nouvelle direction musicale qui se veut réussie. Dream Weapon n’est pas un album à se procurer à la pièce ou à écouter en ordre aléatoire sur ta plateforme de streaming préférée. Chaque pièce à une place précise sur l’album et vous devez les écouter en ordre pour pouvoir profiter pleinement de cette expérience sonore enveloppante.

Si vous vous attendiez à la suite de Board Up the House, Dream Weapon n’est pas le Volume #2 ou la suite logique de cet album qui a su marquer la carrière de Genghis Tron car cet album amène le groupe beaucoup plus dans une cloche de verre au contenu vaporeux que sur une chaise électrique.

Disponible le 26 mars sur Relapse Records.

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