J’ai vraiment eu de quoi pour le premier album de Lucifer. Un genre de crush et ce rapidement. Le côté envoutant est venu me cueillir telle une pâquerette dans un champ de… pâquerettes. Deuxième album, j’ai lâché le nonosse et ce solidement. Lucifer était passé de formation énigmatique ensorcelante à un groupe plutôt rock psychédélique.

Si le premier album proposait un doom feutré, le second amenait le groupe a changé son esthétisme musicale pour y aller avec une parcelle plus années ’60 et ’70 dans le grain sonore, tout en se sauçant le pantalon à pattes d’éléphant dans le scintillement hippie.

Avec le troisième album qui porte le nom de III, Lucifer reprend là où le second laissait. Telle une trame sonore fictive d’une série-télé comme Chapeau Melon et Bottes de Cuir des années ‘60, la formation nous entraine dans une série de chansons qui demeurent chaleureuses, sensuelles et bouillantes.

Comme sur la pochette, ça sent le cuir mais le cuir chic, pas le cuir bon marché. La production se veut ardente, ce qui accentue l’effet enrobant des chansons. L’accent est encore fixé sur la voix de Johanna Sadonis, qui nous guide tout au long des 9 chansons de l’album.

Musicalement, III demeure un album riche et qui comporte de belles surprises comme Leather Demon avec ses accords plaqués aux claviers, Coffin Fever avec sa sphère plus glauque et Cemetary Eyes avec sa lascivité.

Pour le reste, si le second album était dans votre ligne de tir, cela demeure parfait mais si l’effet fantomatique du premier album était plus votre tasse de thé, vous pouvez passer votre tour ou tentez l’expérience de nouveau!

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