Si tu es présent sur les réseaux sociaux/sites web à caractère métallique, tu sais que la présence de Pestilence, durant les dernières années, n’a pratiquement rien à voir avec la musique. Dans un premier temps, il y a eu cette polémique autour de l’utilisation du « mot en N » nous venant de la part du leader du groupe, Patrick Mameli.

Dans une faction plus légère, il y a eu aussi cette parcelle particulière où Mameli posait avec la nouvelle merch du band, proposant un look beaucoup plus douchebag pour certains. Il se faisait invectiver de toute part par les guerriers du clavier, bien vautrés derrière leur ordinateur.

Même chose lorsqu’il a publié un égo-portrait où il posait avec un masque de médecin de la peste, laissant planer qu’il ridiculisait le port du masque en période pandémique. Beaucoup de bruit pour rien, vous me direz et surtout, qu’en est-il de la musique?

Après tout, c’est avec cette facette que nous devons nous concentrer, non?  

Effectivement, les ragots du net demeurent un domaine particulier et, comme de raison, il y a deux côtés à chaque médaille. Peu importe votre position face à Mameli, il reste que Pestilence lancera un nouvel album, le 25 juin 2021.

C’est avec Exitivm (qui veut dire destruction en Latin) que Pestilence reprend le chemin du death metal technique. Si le précédent Hadeon t’avait laissé dans la morosité, celui-ci risque de raviver ta flamme… ou pas!  

Morbvs Propagationem place l’album directement sur les rails. Après l’écoute de cette pièce, je me sentais en terrain connu, rien de déstabilisant. Technicité et brutalité se veulent palpables, on peut ressentir une emprise sur le genre par cette nouvelle mouture du groupe, une ixième depuis les années!

Par la suite, les pièces suivantes nous tiennent sur le bout des orteils, sans pour autant nous jeter par terre. C’est avec Mortifervm que l’appel de la puissance, de l’aggravation et de l’amplitude nous atteints. Après quatre chansons plutôt similaires, celle-ci nous permet de découvrir cette dimension plus exaltante de Pestilence, une pièce qui nous remet en tête la formation Death.  

Justement, la seconde moitié de l’album est beaucoup plus imprégnée par l’esprit de Schuldiner. Avec Dominatvi Svbmissa et Pericvlvm Externvm, j’avais l’impression de me retrouver avec du matériel de l’époque technique de Death en plus de sentir cet esprit ravigotant de la nouvelle école, offert par un groupe comme Skeletal Remains.

Nous ne retrouvons pas de grandes variations sur cet album. Le sentier se dirige du point A au point B et ce, pour une durée de 40 minutes. Ce manque de variance se veut un réconfort pour celui qui carbure au genre mais pour celui ou celle qui baigne dans les alternatives soniques, la balade peut se vouloir redondante.

Est-ce pour la jouer prudente? J’en doute. C’est plutôt pour y aller avec efficacité, sans casser le moule de la brutalité technique et ceci, c’est ce qui me plaît grandement sur Exitium.

Ceci, et d’avoir tous les titres des chansons, en Latin!

Disponible le 25 juin, sur Agonia Records.

http://www.pestilence.nl/