Ce qu’il y a de bon et de rassurant avec les formations nous venant de l’Indonésie, c’est qu’il n’y a pas de gimmick. Ils vivent, suent et respirent le metal. Avec Spellforger, tu sens qu’il y a une passion palpable et ce, tout le long de l’écoute de leur premier mini-album, Upholders of Evil.

En moins de 22 minutes, ce quatuor te fait tourner le sang dans les veines avec une attaque précise d’un thrash metal assombri. Si le groupe était sur Banzaï, on pourrait y apposer la roulette Speed Metal au coin supérieur de la pochette et ce, aisément.

Après une introduction insondable, c’est le carnage qui débute avec Lord of Possession.  Le son est enveloppant, juste assez grassouillet pour ce type de metal. Les guitares sont caustiques, les percussions et la basse forment une bulle huileuse et la voix de Middernacht se veut acerbe mais en même temps, revendicatrice et précise.

Comment ça «acerbe mais revendicatrice et précise» ? Est-ce comme la main de fer dans le gant de velours?

Eh bien, c’est un peu comme un patron passif/agressif qui te fait comprendre que ton travail pour la boîte où tu bosses demeure essentiel, mais que n’importe qui pourrait faire ce que tu fais… Même un chimpanzé avec une souris d’ordinateur entre les doigts de pied ferait l’affaire! Tu as l’impression que Middernacht est en tabarnak mais tout de même, tu peux discerner chacune des paroles qu’il te lance au visage.

Spellforger fesse tout le long de cette production et ce, sans répit. Que ce soit sur Metal Crusaders ou Curse of the Lycans, nous pouvons ressentir des émanations sonores putrides provenant du Destruction antique et de l’époque Show No Mercy/Hell Awaits de Slayer.

Le tour de piste prend fin avec la très abrupte Black Spellcrafters et la charnue qu’est Pestilentia, nous laissant la mâchoire bien béante et en redemandant encore plus.

Donc, comme première carte de visite, c’est efficace en cibole!

Disponible dès le 2 avril, sur Personal Records.

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